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the rest of the world (walter)

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Walter Davis

Walter Davis
Einsicht | Autres

Revelio

MessageSujet: the rest of the world (walter)   the rest of the world (walter) EmptyLun 29 Jan - 16:18


WALTER DAVIS JUNIOR
Etrangers & Autres/Einsicht



« There's me, and then the others. You know... The Others. »

INFORMATIONS
Nom ◆  DAVIS - héritage gallo-moldu dont Walter n’a jamais réellement ressenti l’influence, les origines avalées à l’arrivée de ses grands-parents à New York.
Prénom ◆ WALTER JUNIOR - nommé à l’image de son père, désireux de conjurer le sort avec toute la normalité du monde. Ca n’aura pas, finalement, vraiment marché comme prévu.
Surnom ◆ On troque volontiers Walter pour WALT, et ce très sobrement, sans égard pour le degré d’intimité/de sympathie que l’on entretient avec lui -il est Walt Davis comme Walt chéri, Walty Walt ou Walt de la Bienfaitrice (même si sur le vieux continent, c’est souvent L'AMÉRICAIN qui prime). Il y a aussi JUNIOR, de la voix sévère de son père aux moqueries de ses camarades (parfois collègues) sorciers d’Amérique, qu’il n’entend plus vraiment depuis son exil allemand. Puis au boulot, WALTER WATERS (les toilettes, c'est son dada), TANGO (son actuel nom de code, car il a longtemps valsé (waltzé) à travers l'Amérique), et nombre de sobriquets plus ou moins sympathiques.
Lieu & date de naissance ◆ Né à NEW YORK, le 11 novembre 1883.
Nationalité ◆ AMÉRICAINE. C'est écrit partout : sur ses costumes, sa trombine, son accent et surtout ses manières d'outre-Atlantique.
Métier ◆ AGENT DU BUREAU D’INVESTIGATION MAGIQUE INTERNATIONAL, gentiment envoyé en pâture à l’EINSICHT, où il oeuvre officiellement officieusement comme adhérent de la BIENFAITRICE. Lorsqu’il n’est pas dans les pattes de la Cardinale, il se fait passer pour un HOMME D’AFFAIRES particulièrement désabusé -il n’a pas vraiment à forcer pour ce dernier point.
Lieu d’habitation ◆ NUREMBERG, LAND DE MUNICH - jamais loin des quartiers de l’Einsicht.
Statut de sang ◆ MÊLÉ - fils de moldu et de sorcière, Walter a enfreint dès la naissance le tabou des sorciers d’Amérique.
Classe sociale ◆ ETRANGER.
État civil ◆ CÉLIBATAIRE - il a l’âge, le physique, et un bon petit pécule ronflant à la Banque Sorcière d’Amérique, et pourtant toujours il navigue entre les écueils du mariage et des relations faciles. La dernière, celle qui aurait être la bonne, a également été son plus bel échec -laissant derrière elle une blessure vive, et la résignation amère de ne pouvoir s’unir vraiment qu’au BIMI.

Éducation ◆ ILVERMORNY. “La Tolérante”, qu’ils disent, mais Walter a vite eu fait de déceler les regards condescendants et les insultes derrière les beaux idéaux et les sourires..

Opinion politique ◆ Walter est bien évidemment PRO-AMERIQUE, avec tout ce que cela implique : on renforce à double-tour le Secret Magique, on s'imbibe d'un merveilleux sentiment de supériorité impérialiste, et surtout, on suit sans broncher les directives d'un gouvernement à la toute-puissance indéniable.

Réputation ◆ Elle vacille d’une couverture à l’autre, d’un mensonge au suivant, mais il y a entre le vrai et le faux certains recoupements équivoques : Walter est un sorcier loyal et compétent, servant jusqu’à l’usure les attaches qui le tiennent à l’Einsicht et au BIMI.

Walter de l’Einsicht est discret, renfermé, mais profondément investi : après cinq ans de loyaux services, d’un soutien constant, visible, aux Gracieux et à la Bienfaitrice, on s’est globalement défait des réticences et accordé sa confiance à ce mage noir désireux de prendre sa revanche sur le Secret Magique. Walter n’est pas un monstre, se fait en nuance en dépit de son indiscutable dévotion pour l’Einsicht (assez dévot pour se glisser contre la Cardinale -ambition pernicieuse ?), d'un don présumé pour la légilimencie, et il lui arrive parfois de produire hors de son impeccable veste un précieux cognac, et un semblant de sourire, pour qui chercherait un semblant d'humanité à l'Einsicht.

Walter Davis, quant à lui, est au premier abord un sorcier new-yorkais tout ce qu’il y a de plus banal : moderne, vif, invariablement propre sur lui. Mais Walter Davis est sur les papiers magiques une erreur, un cafouillage malheureux tordant le coup au Secret Magique des Etats-Unis. Et même s’il se révèle être un agent professionnel, efficace au BIMI, un sorcier droit, juste, et même parfois drôle aussi, on n’oublie jamais vraiment le métissage douteux et les penchants tout aussi immoraux de Davis ; il vaut mieux garder ses distances et rester courtois envers ce fornicateur de Moldus, ce bâtard de deux mondes incompatibles.

Particularités ◆ Dans le cadre de sa mission Einsicht, Walter est devenu LEGILIMENS. Gratouiller dans l'esprit de l'ennemi, s'y faire une place, grapiller les informations utiles, une arme absolue, évidente, dans le monde de l'infiltration, qui lui ont valu de longs mois d'un entraînement spartiate -pour vaincre surtout ses réticences, répugnant à se parer d'un don si intrusif, violant les esprits. Puis il a laissé la Cardinale découvrir cette charmante capacité de fouine : et comme une offrande à sa confiance, il la laisse depuis des années l'exploiter avec un zèle docile.





ANECDOTES
La BIMI a été assez généreuse pour lui fournir, avant son départ, quelques gadgets magiques (en vérité récupéré en douce à la section des Innovations Magiques). Il en a malheureusement semé la majorité (dont sa propre baguette -une perte dont il n’est pas encore remis), et le reste présente semblerait-il quelques défauts de finition critiques : son télégraphe de chemise n’envoie pas toujours l’intégralité de ses messages, semble tout juste recevoir les directives du BIMI, et ses talonnettes enregistreuses grésillent parfois dangereusement. C’est à se demander si on ne lui a pas volontairement fourni un matériel défectueux. Walter a toujours eu une tenue impeccable, une manie héritée de son père qui lui a toujours répété qu’on pouvait lire toute la réussite d’un homme, d’un vrai, dans le col de sa chemise. Mais ses costumes sur-mesure et ses cheveux impeccablement gominés ont pris un coup au fil des années de l’Einsicht : si on n’y vit pas (encore) comme des bêtes, il n’a pas eu d’autre choix que de troquer sa mode tant chérie de New York pour se fondre dans l’arrière-pays allemand (il a peut-être parfois la barbe qui menace, mais on ne lui enlèvera pas ses chemises). Il tient encore néanmoins à ses petits sortilèges miracles et ses baumes salvateurs, notamment un sort de Déperspiration terriblement efficace contre les récentes déferlantes de sueur dont il est victime. La faute à la Cardinale -et pour le physique, et pour l’angoisse terrible qui lui fait tremper ses capes à chacun de ses froncements de sourcils. Son allemand est au fil du temps devenu plus que correct, empruntant autant le parler des têtes tactiques de l’Einsicht que celui des ivrognes en bistrot -c’est surtout son accent qui reste indécrottable, collé comme un mauvais chewing-gum aux plus idiomatiques des expressions de la République. Mr. Davis s’entretient : son traitement de fond repose sur la musculation, et surtout la boxe anglaise (on oubliera qu'il fume, maintenant, avec une force dénotant de son stress constant). On le voit d’ailleurs parfois s’enjailler avec les parts de géant de la Monstrueuse -et en revenir avec un vague parfum de masochisme, accroché à l’arc-en-ciel de ses ecchymoses. Avant son voyage à Nuremberg, protection contre les Legilimens et autres fouineurs magiques (protection surtout pour le BIMI et ses petits secrets bien gardés), Walter s'est fait élimer la mémoire, implanter même des bribes d'autres souvenirs. L'intervention eut clairement des conséquences, et parfois, d'autant plus maintenant que la magie s'efface, s'étiole avec le temps, il se retrouve un peu confus, à buter contre un souvenir qui semble être celui de Walter Davis... Ou est peut-être celui de Walter de l'Einsicht. Et puis, peut-être commence-t-il à douter aussi, niché contre le giron de l’Einsicht, enrobé de son fanatisme. Peut-être que le comportement binaire du BIMI, oscillant entre longs silences et directives incisives, commence à également avoir raison de lui. Peut-être qu'au milieu des peut-être, Walter n'a d'autre choix de se raccrocher au tangible -à ce qui est là, tout près de lui.

Walter Davis

Walter Davis
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Revelio

MessageSujet: Re: the rest of the world (walter)   the rest of the world (walter) EmptyLun 29 Jan - 16:21

Histoire

New York, 1895
life suburbs
« From Muggle to hussle. »

Un bruit sec avait précédé le tonnerre ; entre les doigts de Miss Sterling, où se trouvait une seconde plus tôt un verre de scotch ambré, ruisselait un mélange d’alcool et d’épines de verre sanguinolents. La rumeur festive de la pièce s’était aussitôt éteinte, et tous les regards avaient convergé vers l’origine du cri de douleur. Walter, les joues en feu, se tenait raide, immobilisé par la stupeur devant le spectacle qui se déroulait sous ses yeux. Des “Miss Sterling !” inquiets avaient retenti, on s’était précipité aux côtés de la blessée, soufflant fort, blanche comme un linge ; puis à la grande horreur de Walter, son père était apparu, immense dans son costume, avait considéré la blessure, la victime, puis l’expression terrorisée de son fils. “Tenez”, avait fait Senior, se détournant de son aîné pour tendre à la rouquine le mouchoir glissé dans sa poche. “Betsy, emmenez Miss Sterling au petit salon, je vous en prie.” La domestique s’était exécutée de sa démarche gauche, et Walter Senior, après une gorgée de scotch, et l’assurance que l’invitée était aussi accompagnée qu’il le fallait, s’était enfin tourné vers son fils.

Autour d’eux, doucement les chuchotis reprirent, et la musique à nouveau retrouva timidement sa cadence.
Puis Walter Senior agrippa le bras de son fils, et d’une poigne qui paraissait seulement ferme, alors que Junior eût juré qu’il lui brisait les os, l’entraîna hors de la pièce publique pour l’intimité d’un coin désert. Coincé entre une colonne et une plante gigantesque, l’enfant ne put que subir le regard incendiaire, et la prise toujours plus dure, toujours plus brûlante de son père. “Tu vas me dire exactement ce qu’il vient de se passer.” Il ne l’avait pas vu desserrer les dents, sentit seulement son souffle rageur, soumis à une respiration erratique. Walter sentit les couleurs le fuir, dégringolant dans ses chaussures neuves dont le cuir couinait encore, le laissant plus pâle encore que la mort. “Qu’est-ce qu’il s’est passé ? siffla son père, et avec une secousse furieuse, Junior prit une inspiration presque involontaire, et balbutia enfin ce que n’importe qui aurait balbutié alors : “Je-je n’en sais rien.” Une autre secousse, plus violente encore : Walter comprit dans les yeux de Senior qu’il ne l’entendait pas. Qu’il ne voulait pas entendre ce mensonge si banal qu’il en était devenu une insulte.  “Qu’est-ce qu’on avait dit ? Qu’est-ce qu’on avait dit, Junior ?” Il déglutit, les yeux écarquillés de terreur, faisant chanter plus bas le cuir couinant de ses chaussures. Il connaissait la suite, pour en avoir entendu les prémices lors d’avertissements orageux - ”pas de ça. Jamais, jamais ici, jamais chez nous… Et surtout jamais, ô grand Dieu jamais, jamais devant le reste du monde. “Est-ce que tu te rends compte de ce que tu viens de faire ?” “Je…” “Tu viens de commettre une erreur irréparable. Tu viens de nous transformer tous les deux en monstres, en criminels, en terroristes. Est-ce que c’est ce que tu veux, Junior ?” “Mais je…” “Tu quoi ? N’insulte pas mon intelligence mon grand, je sais.” Les mâchoires de son père se serrèrent à en avaler ses mots ; les lèvres de Walter se mirent à trembloter, ses yeux s’embuèrent. Ce n’était pas de sa faute, il avait toujours fait comme il fallait : ne pas froisser sa chemise, être poli, souriant, coiffé comme un gentleman, ne pas jouer avec les fils de Betsy, et ne pas, jamais, se comporter de manière anormale. Et là, ce soir, il avait simplement ressenti une brusque vague de colère quand il avait vu Miss Sterling profiter d’un grand rire pour se presser contre son père -une vague, et puis un déferlement comme s’il lui sortait hors du corps, droit sur le verre brillant qu’elle tenait entre ses doigts rouges, sous sa gorge déployée, sous ce rire infernal qui chassait plus loin encore sa pauvre mère. “Alors écoute-moi bien.” Senior enfonça son pouce jusqu’à l’os, mais plus terrifiant et douloureux encore fut le regard terrible qu’il darda droit dans le sien. Junior n’avait jamais réellement eu droit à de grandes preuves d’amour de la part de son père, mais parfois dans un geste, un prémice de sourire, pouvait-il détecter une fierté paternelle, effleurer un début de quelque chose. Maintenant, ces petits quelques choses venaient d’être remplacés par un grand rien. “Ce soir, c’est la dernière fois que je te laisse te montrer en public. Désormais, tu suivras tes cours, tu dîneras, tu prieras et tu pisseras dans ta chambre et ta chambre seulement -personne d’autre que ton précepteur, Betsy et moi ne te verrons jusqu’à nouvel ordre. Je raconterai que tu es malade -et à en croire ce soir, tu es malade, quelque chose de terriblement contagieux, et progressif, et possiblement incurable... Quand j’aurai eu la preuve de ta bonne conduite, si cela arrive seulement un jour, alors peut-être qu’on te guérira, graduellement, lentement... Mais toujours avec un violent risque de rechute. Assez violent pour te conduire jusqu’à North Brother Island.” Un violent frisson parcourut l’échine de Junior, le secouant jusqu’à la moelle, imprimant en lui une terreur nouvelle. Jusqu’à North Brother Island. “J’attends de toi une conduite exemplaire. C’est compris ?” Il ne sut où il trouva la force d’acquiescer, mais il se sentit hocher la tête, et libéré bientôt de l’emprise terrifiante de son père. Il avait gravement fauté ; un sentiment de honte terrible s’abattit sur lui, immédiat, remplaçant la tenaille sur son bras par une pression bien plus féroce sur son coeur. Il lui donnerait mieux qu’une conduite exemplaire : il lui donnerait l’irréprochable, le repenti, et l’assurance d’une normalité irréversible.



“Comment vous appelez-vous ?” “Walter Davis Junior.” “Votre date et lieu de naissance ?”  “Le 6 août 1883, à New York.” “Êtes-vous marié ?”  “Non.” “Avez-vous des enfants ?”  “Non.” “Êtes-vous américain ?” “Oui.” “Vos parents sont-ils américains ?”  “Mon père, oui.” “Et votre mère ?”  “Je n’ai pas connu ma mère.” “Votre père est-il sorcier ?”  “Non.” “Votre père est Non-Maj ?”  “Oui.” “Et votre mère ?”  “Non.” “Votre mère n’était pas Non-Maj ?” “Non. Ma mère était sorcière.” “Pardon ?”  “Ma mère était sorcière.” “Vous n’êtes pas né d'une union de Non-Maj ?”  “Non.” “Vous êtes un Sang-Mêlé ?”  “Oui.”

Les questions stoppèrent brutalement, tranchées par un lourd silence ; on se agita quelques papiers, à la recherche de cette anomalie aberrante. Walter, la cervelle embrumée de Véritasérum, avait laissé sa langue suivre seule le fil de l’entretien, livrant sans concession le tout premier de ses secrets, le secret originel, enfoui en lui aussitôt qu’il avait été révélé. Et son père, toujours immense, s’était porté le gardien de ce lourd fardeau.. ”Sa mère était comme moi. Sans… Anormalité.” Il se rappela la grimace significative de son père, et les deux paires d’yeux se braquant brusquement sur Junior. Enfant de Non-Maj. ”On viendra le chercher dans quelques jours.” “Pour ?” “Pour Ilvermorny.”

“Avez-vous déjà été en contact avec des Non-Maj autres que votre famille ?”  “Oui, ponctuellement. Dans les cercles, et personnel, et d'affaires de mon père.” “Avez-vous déjà eu des contacts poussés avec des Non-Maj ?” “Non.” “Avez-vous déjà été attiré par un ou une Non-Maj ?”  “... Non.” “Vous n’avez pas l’air sûr de vous : avez-vous déjà été attiré par un ou une Non-Maj ?”  “... Oui. Mais elle n’était pas réelle.” “Comment ça ?”  “Je veux dire, c’était une photo.” Walter eut une légère grimace, consterné par ses propres dires : tout son professionnalisme passait à la trappe sous les effets tenaces, comme s’il lui engluait les neurones, de ce fichu sérum qui, il en était sûr, n’était pas seulement du Véritasérum. Quelque chose cherchait à créer la confusion, comme un souffle de chaos, là-haut dans son crâne. Si le BIMI avait recours à de telles mesures pour un premier entretien, alors Junior préférait ne pas imaginer ce que l’on servait aux ennemis de l’Etat. Comme s’il venait de l’entendre, son interlocuteur joignit ses mains sur la table, à même le dossier de candidature de Walter, semblant signer la fin des questions de routine. Walter, inconsciemment, se raidit à son tour. “Qu’attendez-vous du BIMI, Mr. Davis ?”  Il tenta de faire dignement face au regard perçant du sorcier, et s’humecta les lèvres sans s’en départir : ce n’était pas un simple regard qui allait faire valser sept ans d’effort continu, sept ans d’études acharnées, sept ans de “toujours plus”, sept ans à oeuvrer pour combler ce fort sentiment d’imposture, sept ans à se découvrir, à se préparer, pour pouvoir enfin faire ses preuves au sein de la plus solide des institutions d’Amérique -et du monde, bientôt. Ce n’était pas un simple regard (et un très gros nuage tonnant dans sa tête) qui allait lui dérober le BIMI. “J’en attends beaucoup, Monsieur…” ”Smith. John Smith.” ”Mister Smith. J’attends de vous prouver que je suis celui qu’il vous faut." Il se redressa un peu plus sur sa chaise, repoussant comme il le pouvait le brouillard confus imbibant ses pensées. Sous l'effort, il sentit sa chemise se tremper. "J'attends de vous montrer ce dont je suis certain depuis mes douze ans, depuis que j’ai lu vos exploits sur l’affaire Charleston dans le Ghost : la certitude que le BIMI et moi, nous sommes fait l’un pour l’autre. Je me suis fait tout seul, Mr. Smith, comme mon père et comme son père (et sa mère !) avant lui, et je suis prêt à tout, croyez-moi, tout pour servir les Etats-Unis sorciers d’Amérique.” “Est-ce que vous êtes prêt à récurer pour les cinq prochaines années l'intégralité des toilettes d'Amérique ?” “S'il le faut je suis prêt, Mr. Smith.” “C’est parfait, nous manquons de personnel aux latrines du Cinquième. C'est le Service des Expérimentations Magiques qui va être ravi... ” Un sourire indéchiffrable glissa sur les lèvres du sorcier d’en-face ; Walter déglutit, ne sachant encore s’il venait réellement de sceller son destin à celui de toilettes sales à dix-huit ans tout juste. “Bienvenue au BIMI, Mr. Davis. Et n'hésitez surtout pas à user de votre patriotisme contre les taches les plus tenaces.”

Pendant plus de vingt ans, il avait couru l’Amérique.

A la BIMI, on s’était fait un plaisir de tester les capacités de Walter -pour prouver sa valeur, avait-il cru dans des pics d’idéalisme naïfs, avant de se confronter à la récidive incisive, à la stagnation, au mépris persistant, résistant à l’épreuve du temps et des déboires communes, de ses collègues du Bureau. S’il se retrouva rarement à réaliser la prophétie faite par Smith lors de son entretien de manière littérale, il comprit vite ce qu’on avait voulu dire par nettoyer les toilettes de l’Amérique. On prit un malin plaisir surtout à le faire garder la précieuse limite qu’il enfreignait de son existence même : celle entre sorciers et Non-Maj, qui jamais ne devaient faire latrine commune. Et si on pouvait l’envoyer le plus loin possible, c’était encore mieux.

La désillusion commença, grignotant doucement l’enthousiasme du jeune sorcier, juste un peu, juste assez pour faire grincer des dents le vieux grigou jusque dans son sommeil erratique. Mais un idiot qui a appris à se battre n’abandonne jamais : l’optimisme persista au gré des vagues, et toujours au fond, sous les airs soucieux et les coups de talonnette contre son jarret de chien bâtard, cet espoir naïf, ce coeur d’idéaliste intact, cette fierté d’être un self-made wizard servant en dépit de son lignage le plus grand des pays.

Puis un jour, alors qu’il approchait de son dix-millième sort d’Oubliette et, accessoirement, des questionnements de la quarantaine, on décida de l’envoyer au milieu du monde. Comme on avait voulu, d’abord, lors de la Grande Guerre -mais aucun sorcier ne serait envoyé sur le front au côté des Non-Maj, pas même (à regret) le responsable des Waters. Outre-Atlantique, il y avait la menace grandissante de l’Einsicht -et puisqu’on était très en colère contre Walter, qu’on soupçonnait d’avoir poussé le vice jusqu’à flirter publiquement avec une Non-Maj, on le prépara, un peu, et on l’envoya dans la gueule du loup avec le sourire. On l’affilia à une bande de mages noirs frayant parmi un Klan sombrement réputé chez les Non-Maj et Walter, grimé en affreux contestataire du Secret Magique, avec dans ses poches des armes qui lui paraissaient bien maigres et futiles, fut bombardé sur le sol européen.

Il y eut d’abord Till, et sa formidable gueule de rat endeuillé. Puis il y eut, et très vite, l’Einsicht. Autant dire que ses premières impressions de l’Allemagne (qui persisteraient encore longtemps) furent noires, grises, et salement boueuses. Son objectif concret de fouine, sans qu’il n’ait vraiment le choix de le discuter, s’affirma dès les premières semaines : se glisser coûte-que-coûte dans les petits papiers de la grande dame de la Bienfaitrice. Et épaulé par un frère revanchard, un jeu d’acteur irréprochable, de sacrifices de tailles diverses et, surtout, de temps, Walter se faufila à sa place, s’y agrippa avec toute l’énergie de l’exilé, de rebut, de parasite que lui insufflait son faux fanatisme. Jusqu’à ce que la Cardinale ne crache, exaspérée, l’information qui enverrait Grindelwald tout droit sur les genoux de la BIMI. Walter, fidèle colporteur, se pressa d’aller relayer l’information à l’un de ses seuls points de contact. Grindelwald était planqué sous leur nez. Il manqua de remercier le destin, qui lui offrait un formidable ticket pour la gloire : retrouver les Etats-Unis, et peut-être même une promotion gracieusement offerte par la hiérarchie (tout, sauf rester plus longtemps contre le giron vicié de l’Einsicht).

Mais non. Car la vie aurait été trop simple, et bien trop juste : on le laissa sur son échiquier, dernier pion d’une partie dont l’issue se dessine de manière inquiétante. A ses côtés, la Reine piétine. Devant lui, les forces dissidentes, pourtant jointes de son point de vue de souris, d’Heimdall et des gouvernements d’Europe avancent, leurs rangs grossissant à vue d’oeil.

Peut-être aurait-il dû finalement se contenter de faire le ménage au Cinquième de la BIMI.





HRP
Personnage : PV. Face claim : Jean Jambon (Jon Hamm). Pseudo : Sergigirouette.  Âge : trop vieille pour tout ça... Où avez-vous connu le forum : c'est Gégé qui fait des projets. Comment décririez-vous votre rythme RP : Plus lent que la moyenne, mais je serai assidue. Commentaire : ne me regardez pas comme ça. je sais. arrêtez. non. stare  bas  stare  

August Häring

August Häring
Gouvernement | Einsicht

Revelio

MessageSujet: Re: the rest of the world (walter)   the rest of the world (walter) EmptyLun 29 Jan - 16:58

ON VA S'ENTENDRE EN DENTS DE SCIE(SEL)
swag
BIENVENUE PAR ICI OMG J'AI TELLEMENT HÂTE DE LIRE CETTE FICHE TU GÈRES. pig hiii

Erwin Häring

Erwin Häring
Autres

Revelio

MessageSujet: Re: the rest of the world (walter)   the rest of the world (walter) EmptyLun 29 Jan - 17:00

salut toi hehe
bon tu constateras que malgré les rumeurs, c'est pas moi l'débilos de la famille.

bon courage pour ta fiche, hâte de lire gah

Ernst Tanner

Ernst Tanner


Revelio

MessageSujet: Re: the rest of the world (walter)   the rest of the world (walter) EmptyLun 29 Jan - 21:37

Je pose ma patte.

Konrad Reinhardt

Konrad Reinhardt
Gouvernement | Autres

Revelio

MessageSujet: Re: the rest of the world (walter)   the rest of the world (walter) EmptyLun 29 Jan - 21:54

Sis a écrit:
Métier : (sûrement un truc moyen légal)
J'adore déjà mdr

Bienvenue parmi nous avec ce perso qui promet kr :iiih: J'ai hâte de voir ce que tu vas nous en faire plz (Pour le moment c'est encore bien mystérieux gah )
Bon courage pour la suite de la rédaction et surtout n'hésite pas à me contacter ou un autre membre du staff si tu as la moindre interrogation kr

Ester Leibowitch

Ester Leibowitch


Revelio

MessageSujet: Re: the rest of the world (walter)   the rest of the world (walter) EmptyLun 29 Jan - 22:06

Je t'aime. ♥️



Invité
Invité

Revelio

MessageSujet: Re: the rest of the world (walter)   the rest of the world (walter) EmptyLun 29 Jan - 22:48

J'ai éternué en lisant ton nom, yavoue hide

Bon courage pour ta fiche, vraiment hâte de voir ça !

Hilda Jörgen

Hilda Jörgen
Einsicht

Revelio

MessageSujet: Re: the rest of the world (walter)   the rest of the world (walter) EmptyMar 30 Jan - 15:21

MON SERGE. J'aime t'attirer dans des bêtises. Bienvenue à toi, et très hâte d'en savoir plus, héhéhé. slurp1 Si ça magouille avec les Häring c'est que ça promet du drama. smug

Bien entendu, le staff est là pour toi. Si tu as des questions ou des besoin, tu n'hésites pas. Toujours là pour nos bébés. sisi

Paul Lindemann

Paul Lindemann
Autres

Revelio

MessageSujet: Re: the rest of the world (walter)   the rest of the world (walter) EmptyMar 30 Jan - 15:24

HAN j'ai pas dit bonjour avant de venir faire mon emmerdeur sur ta question gah gah gah VIL MOI je merite le fouet.

Anyway ! Bienvenue, hate de voir ce que tu vas decider et le choix de faceclaim est au top !

Magnus Röhr

Magnus Röhr
Gouvernement | Heimdall

Revelio

MessageSujet: Re: the rest of the world (walter)   the rest of the world (walter) EmptyMar 30 Jan - 23:38

Faut pas trainer avec les Häring. Sauf Erwin russe

J'ai hâte de voir tout ça remplie et ce que tu nous réserve hehe hésite pas a te manifester sur discord si tu galère à trouver des idées ! Des nouvelles annexes vont arriver bientôt, j'espère que ça t'aidera kr Bienvenue ici en tous cas hiii

Ariel J. Jadefluff

Ariel J. Jadefluff
Autres

Revelio

MessageSujet: Re: the rest of the world (walter)   the rest of the world (walter) EmptyMer 31 Jan - 16:13

une petite sangsue ! hinhin kr
hâte de voir ce que tu as prévu. amour
bienvenue parmi nous & bonne chance
pour l'écriture de ta présentation. string

Walter Davis

Walter Davis
Einsicht | Autres

Revelio

MessageSujet: Re: the rest of the world (walter)   the rest of the world (walter) EmptyJeu 1 Fév - 9:25

Bon bon, j'ai changé deux-trois menus détails (tousse) mais, merci beaucoup à vous tous pour vos encouragements !

J'ai hâte de vous parler avec un accent allemand terrible, et de vous embaumer surtout avec mon after shave d'Amérique. ZOUBIS.

Paul Lindemann

Paul Lindemann
Autres

Revelio

MessageSujet: Re: the rest of the world (walter)   the rest of the world (walter) EmptyJeu 1 Fév - 9:51

Ah oui dis donc, y a eu du changement mdr ! Re-bienvenue du coup et bon courage avec ce fabuleux PV sisi

Hilda Jörgen

Hilda Jörgen
Einsicht

Revelio

MessageSujet: Re: the rest of the world (walter)   the rest of the world (walter) EmptyJeu 1 Fév - 10:26



Re-bienvenue, avec tout mon amour, avant que je ne réalise que tu n'es qu'un SALE TRAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAITRE. gah gah gah

Merveilleux choix de PV, tu m'émoustilles grandement. smug



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