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"We are werewolves, not swearwolves !" (wolf) |
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Wolfgang Lehmann Heimdall Revelio Date d'inscription : 30/01/2018 Messages : 51 Baguette : 22 cm, bois de mélèze, cheveux de vélane Marks : 52
| Sujet: "We are werewolves, not swearwolves !" (wolf) Jeu 1 Fév - 21:54 | |
| LEHMANN WOLFGANG Hors-la-loi & Heimdall
« Der Wahnsinn ist nur eine schmale Brücke, die Ufer sind Vernunft und Trieb »
INFORMATIONSNom ◆ Lehmann ; un nom qui sonne familier aux oreilles de la plèbe puisqu’il figure sur les étiquettes de jus de citrouille. Il ne t’appartient plus vraiment, à présent, bien que tu puisses être considéré comme l’un des « vassaux » de Röhr. Prénom ◆ Wolfgang ; tu es né sous le signe du loup, un soir de pleine lune. Les petits malins aiment à soulever qu’avec un prénom pareil, tu étais condamné à devenir un loup-garou. Surnom ◆ Pumpkin ; étrangement, celui-là, tu as pris soin de le faire disparaître. Wolf ; Wolfie quand tu étais petit. Après ta morsure, ce surnom est devenu tabou, voire injurieux. Tu l’as de nouveau adopté en intégrant la meute de la Forêt Noire. Lieu & date de naissance ◆ 12 décembre 1890 (papa et maman n’ont pas échappé à la fièvre reproductrice de la fête des Lumières). Tu as vu le jour dans la ferme familiale, entre Stuttgart et la Forêt Noire. Tes pleurs de nouveau-né rivalisaient avec les hurlements des loups. Nationalité ◆ Allemand pure souche, ou du moins d'aussi loin qu'on puisse remonter dans l'arbre généalogique qui tapisse l'entrée de la ferme. Métier ◆ Officier Odin et capitaine de faction à l’Heimdall ; tu vis Heimdall, tu manges et tu dors Heimdall. Des petits rigolos diraient plutôt que tu manges les nouvelles recrues, ce que tu t’empresserais de démentir, des sueurs froides plein le dos, parce qu’effectivement, tu ne te rappelles plus ce qu’il s’est passé exactement, à la dernière pleine lune. Ton manque de second degré au sujet de ta malédiction est parfois particulièrement restreint. Lieu d’habitation ◆ À l’étage Odin de l’Heimdall, il existe une salle qui est interdite d’accès. Seuls Magnus, Sonja et toi y avez accès. Et pour cause, c’est là que tu campes. Effectivement, tu ne peux pas te payer le luxe d’avoir un logement à l’extérieur du QG, ce serait bien trop risqué. Et puis, pour le peu de temps que tu passes à dormir, ça aurait été un gouffre financier. Statut de sang ◆ Riche famille de sang-mêlé ; néanmoins, ton sang à toi a désormais vu bien pire qu’un quelconque ancêtre moldu. Classe sociale ◆ Hors-la-loi ; tu te fais passer pour mort pour à peu près l’entièreté de l’Allemagne, à l’exception de l’Heimdall, et même parfois pour Onana, quand tu n’as pas rendu tes rapports à temps. État civil ◆ Il fut un temps où tu étais fiancé, mais tu ignores si ces engagements-là ont une date d’expiration. Et, sachant que c’est toi qui as fui avant que Rosemarie ne finisse par te chasser, vous en êtes au point mort -ou plutôt disparu. Néanmoins, tout le monde te pense définitivement célibataire.
Éducation ◆ Tes parents avaient bien entendu prévu et économisé afin de t’envoyer à Durmstrang. Mais après la nuit de ta morsure, il n’en était plus question. Tu as donc fait tes classes dans une école publique de treizième zone. Bien que tu y étais ostracisé, du fait de la richesse de tes parents et de tes absences mensuelles, tu as fini par prendre goût aux gamins moins bien lotis que toi. Ils ont apporté un exotisme social à ton enfance.
Opinion politique ◆ Heimdall ; si on a pu reprocher à certaines recrues de s’être engagé uniquement pour faire partie de l’histoire, peu importe le camp, c’est certain que toi, tu es un converti. Cependant, ça n’a pas toujours été le cas, puisque tu as intégré l’Heimdall en tant qu’agent infiltré de l’Einsicht. Mais il faut croire que les méthodes employées par l’Einsicht pour la reconnaissance des monstres étaient, justement, un peu trop monstrueuses à ton goût. Tu as donc tout risqué pour te dénoncer à la tête et au coeur de l’Heimdall afin de les rejoindre, ou de mourir en essayant.
Réputation ◆ On te croirait presque né en même temps que l’Heimdall, bien que tu n’y sois arrivé qu’un an plus tard, et ce, pas forcément armé des meilleures intentions. Figure emblématique de la faction d’Odin, vétéran devant lequel tous les petits nouveaux doivent faire leurs armes pour s’estimer un jour susceptible d’intégrer l’organisation ; et autant dire que tu es des plus implacables ; comme si, au fond, tu refusais de commettre l’erreur qu’ils ont commis à l’époque, quand ils t’ont recruté alors que tu venais de la dernière fournée de l’Einsicht.
Particularités ◆ Loup-garou, mordu à la veille de tes onze ans, un soir d’été. Sauvé de justesse par ta mère, chassé par la susdite mère sept ans plus tard. Tu as beau être un garçon bourru, tu n’étais pas un violent. Et puis la vie est passée par là, et c’est toujours par le sang qu’il a fallu s’imposer. En particulier au sein de la meute de la Forêt Noire, où tu as connu des heures sombres, dévorant l’importun qui osait rire du pelage roux de ta forme complète de loup. Et avec le temps, aussi, les crises de colère, nombreuses et furieuses, face à ton impuissance à contrôler le monstre qui te dévore chaque nuit de pleine lune. Ça vous forge un homme, ces bêtes-là ; et il ne faudrait pas que la bête gagne du terrain sur l'humain fou.
Sous-groupes ◆ Capitaine d'unité de la faction Odin et entraîneur des recrues. Âme damnée de Magnus Röhr. Occasionnellement chien de compagnie de Sonja Onana.
THEMES
Vie quotidienne : Tu jongles entre ton grade de capitaine d’unité et celui d’entraîneur des recrues. A veiller aux grains sur tes soldats qui sont bien entendu tes petits favoris. On est cependant toujours étonné de constater que tu oublies rarement les noms des recrues qui survivent (psychologiquement, j’entends bien) à ta formation ; que ce soit des Lokis, ou des Odins d’autres unités. C’est pour cette raison qu’on fait souvent appel à toi dans les autres factions, comme médiateurs la plupart du temps. Cela dit, l’autre plus grande moitié de ton temps, tu la passes à mater de la bleusaille afin de grossir les rangs de l’organisation. Tu t’occupes de les entraîner, en vue des épreuves finales -internes pour les Mjölnir et les Freyrs, sur le terrain pour les Odins et les Lokis. Tu les accompagnes également lors de l’interrogatoire par legilimancie et veritaserum. L’expérience n’est pas toujours éprouvante -selon ce qu’ils ont à cacher, en fait- mais pour toi, c’est un rappel constant et amer de la menace que tu as pu représenter. Disons que pour les plus nerveux, tu fais office de présence rassurante dont tu n’as jamais pu bénéficier, quand Sonja et Magnus se sont occupés de ton cas. Tout porte à croire que le commandant t’a refourgué ce rôle sur bon conseil de Sonja, afin de te maintenir occupé tout le temps. Toutefois, tu trouves quand même le temps de mettre le nez dehors, sous polynectar, quand Sonja daigne t’en céder, ou à visage découvert quand l’envie devient trop pressante pour ta sanité.
La Grande Guerre : Tu ne l’as pas vraiment suivie. Tu as très certainement dévoré accidentellement quelques déserteurs se hasardant dans la Forêt Noire pour échapper au combat, et ce, avant même que l’Einsicht ne vous sorte de vos fourrés pour aller sévir ailleurs. Dans la meute, il y en a bien quelques-uns qui ont tenté de vous convaincre de faire une entrée fracassante sur les champs de bataille, mais tu n’en faisais pas partie, du moins, pas tant que tu étais sous forme humaine. Tu es pour la reconnaissance des monstres, mais pas de cette manière-là. Oh, les plus têtes brûlées d’entre eux n’ont pas attention la permission des alphas pour aller bouffer du poilus ; mais de ce qu’on sait, ils ne sont que très peu à être revenus. Le risque n’en valait pas la peine ; ces pauvres bougres souffraient bien déjà assez pour que vous leur rajoutiez une menace nocturne. Une manière d’abréger leurs souffrances ? Et manquer d’y rester aussi ? Très peu pour toi (mais pas si peu pour la bête). Tu as toujours ressenti un peu condescendance vis-à-vis des moldus. Tu les trouves très doués pour se ramener plus bas que terre, réduits à se massacrer comme des bêtes, alors qu’ils n’en sont pas.
Liens familiaux : Tu ne conserves pas beaucoup de souvenirs de ton père. C’est un homme encore aujourd’hui sans doute très occupé. Tu ne le voyais aux dîners que les fins de semaine, de derrière l’entrebaillement de la porte du salon dans lequel il accueillait tous ses invités. Tu avais l’impression qu’il n’aimait pas se retrouver seulement avec sa femme et ses rejetons. Tu n’as jamais su s’il t’estimait non plus. Quand il t’a ôté de ton titre de premier héritier, il n’a eu l’air ennuyé qu’à l’idée de remplir de la paperasse supplémentaire. Ta mère, fine observatrice, t’a révélé un jour que c’était sans doute parce que tu ressemblais un peu trop à son père à lui, qui devait vraisemblablement l’effrayer plus que n’importe quel loup-garou. Tu étais donc beaucoup plus proche de ta mère. Elle régnait en seule maîtresse sur la maison et sur ses progénitures. Tu n’as jamais vu quelqu’un d’aussi déterminé. Elle a tenu le coup pendant un temps, après l’arrivée de ta malédiction ; à te défendre bec et ongles auprès de tes détracteurs. A te défendre -un peu trop peut-être-, si bien qu’elle fliquait tes moindres faits et gestes. Sauf qu’on ne peut pas tenir toute une vie ainsi -à moins d’être un Détraqueur. Alors un jour, la personne la plus forte au monde à tes yeux a craqué et t’a chassé de sa vie. Tu es l’aîné d’un frère et d’une soeur. Enfants, ils essayaient régulièrement de t’attirer chacun dans leur camp, mais, par fierté, tu ne t’es jamais intéressé à eux. Tu distribuais avec intérêt chaque faveur que tu leur accordais, attisant un peu plus leur convoitise. Quand tu es devenu loup-garou, l’un a redoublé d’effort pour comprendre le monstre que tu es devenu, tandis que l’autre s’est malheureusement laissé prendre au jeu dangereux des on-dits, et a pris une distance considérable et pas permise pour quelqu’un de son âge. Au bout du compte, aucun des deux ne t’a défendu quand tu as dû partir.
Compétences magiques et baguette : Tu n’as jamais fait preuve de facilité particulière en magie, si ce n’est un attrait relatif pour les sortilèges d’illusion. Ta baguette est assez courte -22 centimètres-, pratique à dissimuler fourbement dans une manche ou le long d’un mollet. En bois de mélèze, clair et presque roux. Son coeur de Vélane en fait une baguette capricieuse, mais tu as une force de caractère telle que ça ne t’a jamais trop importuné. Elle était toujours de meilleure qualité que la plupart de celles de tes petits camarades de l’établissement public. Tu aimais à leur faire croire qu’elle te donnait du fil à retordre du fait de cette susnommée qualité, alors qu’en vérité, elle était surtout capricieuse car simplement choisie pour son bois et son coeur. Si ton père te voulait un coeur soi-disant plus « viril », c’est ta mère qui, comme toujours, a eu le dernier mot. D’un autre côté, elle avait au moins le mérite d’être présente le jour de l’achat en question. Ainsi, le ventricule de dragon commandé par ton père a habilement été troqué contre les cheveux d’une Vélane danoise, te prédestinant, qui sait, à voir ton parcours semé de Vélanes un peu trop importantes dans ta vie.
Casier judiciaire : Sous ta forme de loup, tu as commis bon nombre d’exactions. Tu ne te rappelles pas de tout, et c’est sans doute ça le plus effrayant, au vu des cauchemars que tu fais à cause du peu dont tu te souviens. En tant qu’humain, tu ne vaux guère mieux, puisque tu as appartenu à l’Einsicht. Néanmoins, ce casier doit être parti aux archives, puisque tu es officiellement mort.
Vie amoureuse et sexualité : Ta morsure est arrivée particulièrement prématurément, et le fait que tes parents t’excluent du reste du monde n’a pas aidé à tisser des amourettes. Cependant, tu as su retrouver du charme dont tu jouissais quand tu étais enfant -à moins que ça ne soit par pitié-, lorsque, au fond du gouffre, tu t’es retrouvé au bras d’une vélane, Rosemary. Elle n’était que quart-vélane, mais tu t’es toujours dit qu’il lui fallait au moins trois autres quarts sorciers de mauvais goût pour s’enticher d’un type comme toi. L’idylle n’a pas duré, et, de retour dans la Forêt Noire, la vie en meute a favorisé certaines et tumultueuses amitiés particulières. Cette vie sentimentale chaotique t’a poursuivi jusque dans les rangs de l’Einsicht. Ce n’est qu’une fois à l’Heimdall qu’il t’est occasionnellement arrivé de passer une nuit avec certains de tes petits protégés. Rien de plus. Tu ne t’engages plus émotionnellement, parce que tu n’es plus censé pouvoir le faire.
État de santé : La morsure initiale a troué la cuisse droite comme un fruit trop mûr. Au fil du temps, d’autres morsures et coups de griffes se sont rajoutés au tableau, rendant l’ensemble assez peu harmonieux. Les plaies, un peu boursouflées, ont souvent mal cicatrisées car soignées sur le tas, au sortir d’une nuit exténuante. Pour le reste, depuis que tu es entré à l'Heimdall, tu te portes comme un charme, ou disons que ça pourrait être bien pire. En effet, ton tempérament n’a fait que se dégrader. Pour palier à ton franc parler et ta sagesse, il fallait bien que tu ne ressortes pas indemne des interrogatoires de l’Heimdall, ni de leurs petites manigances pour que tu ne retournes pas, la queue entre les jambes, au pied de l’Einsicht. Et ça, aucun check-point hebdomadaire ne pourra entièrement le réparer. ANECDOTES Chez les Lehmann, pas si étrangement que ça, on ne boit jamais de jus de citrouille brassé dans la ferme familiale. Quand tu étais enfant, tu pensais que c’était pour conserver une forme de mythe sur ce que l’entreprise de ton père produisait. Aujourd’hui, tu as simplement réalisé que c’était sans doute parce que les méthodes désormais utilisées étaient moins séduisantes et saines qu’à l’époque où tes ancêtres ont commencé le business. ◆ Ta mère a toujours été une femme d’une grande élégance, et c’est un choix singulier qu’elle a fait en décidant de conserver, sur sa poitrine, une griffure. Il paraîtrait que c’est le loup-garou responsable de ta malédiction qui le lui a asséné, et que c’est pour ne jamais oublier celui qui l’a plongé dans cette vie de cauchemar. La vérité, moins reluisante et plus douloureuse, voudrait que tu sois à l’origine de cette cicatrice, un soir qu’elle essayait de t’enfermer. La raison pour laquelle elle l’a conservée, pour autant, reste inchangée. ◆ Tu n’as jamais su si c’est seulement depuis ta morsure que tes cheveux et le reste de tes poils ont commencé à pousser abondamment. Petit, tu avais une tignasse folle que la domestique de maman avait du mal à dompter. Au moment de la puberté, on a frôlé à maintes reprises la catastrophe. Tu t’es vite rendu compte que ça ne servait à rien que tu essayes de te raser la barbe, bien que ça reste assez loin de l’esthétique actuelle. En effet, même sans parler du monde extérieur, au sein du QG de l’Heimdall, tu passes difficilement inaperçu, de par ta corpulence et ta pilosité. Cela dit, jusqu’à présent, tu n’as jamais croisé de femmes lycanthropes dotées de barbes. Ta théorie ne se tient pas. ◆ A l’Einsicht, tu te faisais pas mal bizuter par les plus terribles d’entre vous. Tu n’avais aucun attrait pour les massacres, et c’était toujours à reculons que tu finissais par t’y jeter. Néanmoins, tu as aussi réussi à t’attirer la sympathie de quelques-uns des enfants terribles de la Monstrueuse, qui devaient te penser plus sauvage que tu ne l’étais. ◆ Au départ, tu n’as pas un naturel violent, mais face à l’éternelle incompréhension de ton état double, tu as développé un comportement de plus en plus colérique. La frustration s’est imprimée dans la ligne constamment froncée de tes sourcils. ◆ Durant la période difficile qu’ont été tes confessions à Sonja et les séances d’interrogatoire qu’elle te faisait subir, les moins avertis ont pensé qu’il se passait un truc entre vous. Effectivement, il se passait des choses, mais très éloignées de ce qu’ils pouvaient penser. Et c’est même précisément pour toutes ces choses qu’il ne se produira jamais rien entre vous ; elle en a trop vu. Qu’elle s’occupe de toi à chaque pleine lune n’a pas arrangé votre cas, puisque des bruits ont continué de courir comme quoi elle faisait peut-être un peu plus que t’enfermer dans les sous-sols de l’Heimdall. Rendez-vous tumultueux mensuel, au nez et à la barbe de Magnus Röhr en plus de ça. C’est par hasard que tu as appris que ce genre de rumeurs circulaient et, malgré ton autorité, tu n’es jamais parvenu à les faire cesser. Quant à Onana, tu te dis qu’elle n’est tout simplement pas au courant, auquel cas la moitié des effectifs de l’Heimdall seraient déjà portés disparus. ◆ Il n'est pas rare qu'une jeune recrue de l'Heimdall ne t'appelle « papa » par mégarde ; tu n'y fais même plus attention, pour toi, cela va de soi. |
| | | Wolfgang Lehmann Heimdall Revelio Date d'inscription : 30/01/2018 Messages : 51 Baguette : 22 cm, bois de mélèze, cheveux de vélane Marks : 52
| Sujet: Re: "We are werewolves, not swearwolves !" (wolf) Jeu 1 Fév - 21:54 | |
| CHRONOLOGIE
12. Dezember 1890 & Stuttgart Wilhelmina n’a pas toujours apprécié le hurlement des loups. Quand elle est venue s’installer ici, après avoir été mariée à son Lehmann de conjoint, elle avait toujours la terrible impression que les loups encerclaient la maison. Son mari la rassurait en essayant de la convaincre que les loups, ça ne mangeait pas de citrouilles. Cependant, la crainte de Wilhelmina semblait aller plus loin, plus profond au dedans. Elle pensait distinguer, de temps à autre, des hurlements de loups bien plus terribles que les autres. Plus terrible car presque double, comme si un humain torturé et un loup s’adonnaient à quelque canon. Puis avec le temps, elle s’est elle-même convaincue que ce genre de fantaisie était réservée aux vierges effarouchées qui, tout au fond de leur conscience, auraient préféré se faire enlever par un alpha plutôt que de finir leurs jours au bras d’un roucoulant nobliau. De fait, en décembre 1890, son premier fils est venu au monde, sur choeur de loups, de ses loups, dans les draps de sa chambre. Et, femme digne qu’elle était, elle n’assumera jamais totalement avoir été parcourue de frissons glacés quand son premier né s’est mis à hurler de concert avec les loups, lui rappelant ses terreurs d’autrefois.
Juli 1901 & Stuttgart Tu repenses régulièrement aux années d’avant ta morsure. Tu appelais ça « le temps d’avant que maman ne tienne consciencieusement un calendrier lunaire » -ou quelque chose comme ça. Le temps de quand maman te laissait aller jouer aux aventuriers au coucher du soleil, avec tes petits camarades de la même classe sociale que toi ; ceux qui étaient devenus tes copains parce que leurs mamans étaient copines avec la tienne, et que leurs papas étaient assis à la même table que papa au travail. Et peut-être même que plus tard, ce sera vous tous à cette même table. Tout est écrit, et minutieusement prévu. Cette escapade-là n’était pas vraiment prévue, mais c’est ce qui la rendait enivrante. Une innocente chasse aux loups, parce qu’on fait tellement de vacarme que jamais les loups ne se montreront. Pas les vrais loups, en tout cas. Leurs confrères, maudits, par contre, ont cru bon de s’inviter à la fête. Ils ont dû te prendre pour un renard, ironise-t-on. Et heureusement pour toi que le petit Hans avait cédé à la panique un peu plus tôt, et décidé de cafter le tout aux parents, auquel cas, tu ne serais jamais revenu. C’est Wilhelmina qui t’a découvert, et elle ne cessera de t’en vouloir de lui avoir infligé cette vision de cauchemar, de son fils aîné, une cuisse embrochée dans une gueule de loup.
September 1901 & Stuttgart Après la morsure, les associés de ton père lui ont posé un ultimatum : ils acceptaient de continuer de travailler avec lui s’il retirait ton inscription à Durmstrang. Tu n’as pas eu le choix, et tu as eu le temps de n’acheter aucune fourniture sur la liste que tu faisais ta rentrée dans une école publique avec sorties limitées à leurs stricts minima. Tu vas à l’école, et rentres aussitôt. Tu ne passes jamais de soirées chez tes petits camarades, et vice versa. Et Merlin seul sait que pourtant, ils donneraient cher pour aller visiter ta grande maison. L’école est assez loin de la maison, le secret est bien gardé, ils ignorent que tu es un loup-garou. Parfois, tu aurais préféré qu’ils le sachent, afin qu’ils ne s’imaginent pas que, si tu leur refuses l’entrée de ton manoir, ce n’est pas par dédain, mais simplement pour qu’ils n’aient aucune chance de tomber sur l’ancienne cave à vin dans laquelle on t’enferme les soirs de pleine lune. Parfois, du jour au lendemain, l’un de tes sbires cessent soudainement de te parler, et au fond de toi, tu as toujours nourri le sentiment que c’était là le fait infâme d’un parent qui avait fini par être au courant. Et, si le bruit ne s’est jamais réellement répandu, c’est peut-être aussi parce que depuis que tu étais inscrit dans cette école, l’association des élèves recevaient beaucoup plus d’étrennes provenant de ta mère.
Von 1903 bis 1908 & Stuttgart Après les trois ans à l’école, tes parents ont réussi à te refourguer à l’éleveur d'hippogriffes du coin. Ils te voulaient reclus, et surtout pas trop loin d’eux, mais ce n’est pas pour autant qu’ils te feraient travailler dans la production familiale. Ton père ne t’a jamais vraiment reproché en face ton imprudence et ta malédiction ; t’exclure du business a certainement été le seul signe qu’il ne te considérait plus complètement comme son fils aîné. Tu associes cette période à un profond ennui. C’est une expérience singulière que de murmurer à l’oreille des hippogriffes, mais seulement sur un temps limité. Il n’y a de pire moment pour emprisonner quelqu’un que pendant son adolescence. Ton instinct de rébellion a grimpé en flèche, comme les bénéfices de vente du jus de citrouille à Halloween. Et ce qui devait arriver arriva : quelques jours avant la prochaine pleine lune, l’année de tes dix-huit ans, tu fugues afin de passer ta prochaine métamorphose dehors, jetant ainsi sans scrupule ta mère dans son enfer personnel. C’en est trop pour elle. Lorsque tu reviens à la maison, comme si de rien était, la sentence tombe : puisque tu avais voulu partir, alors tu devais partir pour de bon et ne jamais revenir. La réputation de la famille avait déjà assez souffert.
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Von 1908 bis 1912 & Deutschland L'exil et la fugue n’avaient décidément rien à voir. A cause de ta malédiction, tu étais incapable de te résoudre à t’enterrer quelque part. Pendant près de quatre ans, tu as erré dans toute l’Allemagne. Tu t’installais le temps de quelques courts mois, t’attelant à n’importe quelle tâche qui pouvait te permettre de ramener un peu de pain. Tu étais éreinté par le labeur et pourtant incapable de dormir, hanté par l’imminence de la prochaine lune et du prochain drame que tu allais pouvoir engendrer. Parce que maintenant que maman n’était plus là pour t’enfermer dans la cave à vins, tu ne savais pas comment te contrôler. Et c’est dès la première année d’errance que tu as découvert l’horreur des carnages. Se réveiller à cause du sang qui tapisse la gorge et les narines ; se réveiller dans des restes d’humains. Essayer naïvement de le recracher, comme si ça allait le faire revenir. Et le pire dans tout ça, c’était que les lendemains de pleine lune étaient certainement les seuls jours où tu ne mourrais pas de faim, du fait de ton petit festin nocturne. Et Merlin seul sait que tu aurais préféré mourir mille fois de faim. La suite était toujours la même ; tu fuyais avant qu’on ouvre une enquête et qu’on te tombe dessus.
1912 & Frankfurt Francfort n’aurait dû être qu’une destination comme une autre. Tu n’aurais jamais dû y rester si longtemps. Mais au lendemain de ta première pleine lune là-bas, elle t’a découvert, gisant dans des poubelles renversées. Elle n’a rien dit aux autorités, a pesté un peu et s’en est allée. C’est une Vélane. Vos chemins se sont recroisés et c’est une Vélane. Ou un morceau de Vélane, tu n’as pas trop compris. C’est un « monstre », comme toi, même si elle refuse qu’on la traite comme tel. Si tu la retrouvais aujourd’hui, tu feindrais ne pas te souvenir de chaque fois que vous vous êtes rencontrés. Trop peu de fois pour que ça justifie ta décision de t’installer avec elle, sans doute. L’idylle était condamnée à ne pas durer plus d’une année, et cela relève du miracle qu’elle ait duré déjà tout ce temps. Tu redoutais de plus en plus le jour où Rosemarie allait se lasser et te chasser. Parce que cinq ans auparavant, c’était bien la personne en qui tu avais sans doute le plus confiance au monde qui t’avait mis à la porte ; on n’était plus à l’abri nulle part. Alors, après avoir espéré pouvoir mener une vie meilleure, après avoir essayé d’avoir des responsabilités, voire même -petit fou- de vous projeter un avenir commun, tu as tout fichu en l’air, et laissé retomber. Avant qu’elle ne te chasse, c’est toi qui es parti. Tu préfères te dire ça, plutôt que d’attendre qu’elle soit un nom de plus -et un nom chéri- dans la liste de tes drames.
1913 & Schwarzwald Le coeur quand même un peu brisé, tes pérégrinations t’ont ramené vers la Forêt Noire de ton enfance, où sévissait, paraît-il, l’une des plus grandes meutes d’Allemagne. Si ses membres ne disent jamais non à un nouveau-venu -si bien que l’une de ses têtes a eu tôt fait de te prendre sous son aile-, lorsque la pleine lune est au plus haut dans le ciel, c’est une toute autre affaire. Les membres de la meute ne disent jamais non à un nouveau-venu, car il ne passe que difficilement les premières pleines lunes en leur compagnie. Avec un peu de recul, tu te dis qu’il s’agissait quand même du fonctionnement en société le plus absurde qui soit ; absurdité aussi grande, sans doute, que la détresse de ses membres. Lors de la première pleine lune, donc, tu étais en ligne de mire. On n’aurait pas cru qu’un petit gars de la ville comme toi allait être encore vivant pour voir le jour, et qui plus est, dans les restes de ceux qui auraient pu être ses futurs petits camarades. Tu as directement donné le ton, et a saisi ta chance auprès de ton mentor, afin de te creuser une place confortable au sein de la troupe. La meute était à la dérive, il n’a donc pas été difficile de la fédérer autour d’un objectif. Tu faisais partie de ceux qui, comme un jeune et fringant amant, voulaient faire du grabuge pour attirer l’attention de l’Einsicht, de sa Monstrueuse, et de ses promesses de réintégration et de supériorité. Supérieur, tu voulais tant l’être que tu as fini par éliminer ton maître à penser au cours d’une pleine lune particulièrement violente, puisque animée par les débats sur l’alliance avec l’Einsicht.
1916 & Einsicht C’est en plein milieu de la Grande Guerre que la Monstrueuse daigne s’intéresser à vous. Cela dit, votre ordre s’en retrouve chamboulé ; en effet, votre meute passe sous l’instance plus puissante du Premier. Ton autorité est également mise à mal du fait de ta confrontation avec d’autres tempéraments beaucoup plus explosifs que le tien. Tu commences d’ailleurs rapidement à douter des méthodes radicales employées pour faire imposer votre loi, ou plutôt, pour faire régner la terreur. Ça n’était pas pour ce genre de promesses que tu avais bu le sang du Premier (cela dit, un tel rite initiatique aurait dû te mettre la puce à l’oreille -sans mauvais jeu de mots). En comparaison des autres monstres, tu passerais presque pour une mauviette.
C’est dans ce climat tendu et propice aux complots que tu te vois offrir l’opportunité de prouver que tu n’étais pas totalement bon à jeter. 1922 & Heimdall On t’envoie bouler dans les lignes ennemies, en tant que taupe-garou. Disons plutôt qu’il y avait une place à pourvoir, et que tu ne t’es pas fait prier pour te porter volontaire, au risque de te faire égorger dans ton sommeil les nuits suivantes. C’est peut-être la solitude qui te manquait, te retrouver en face de toi-même, à rôder dans les milieux susceptibles d’intéresser la jeune Heimdall. On met un temps avant de te mettre la main dessus, bien moins (et à leurs dépens) à te faire intégrer les rangs. Des rangs serrés pour une organisation bien plus militaire que la chaotique Monstrueuse. Tu admires le changement, te laisses un peu trop prendre au jeu. Il ne te faut pas plus de quelques mois pour te surprendre à vouloir changer de camp. La tension est à son comble que tu ne sais pas quelle solution serait la moins dangereuse, entre rentrer à la maison ou retourner ta veste pour de bon… Ta vie à toi, c’est un peu un tas de mauvais choix. Ou disons plutôt, de choix tous plus périlleux les uns que les autres.
1923 & Heimdall Tu joues cartes sur table. Tu n’as plus rien à perdre, et décides de te dénoncer à Sonja Onana ; pourquoi elle ? Tu t’es peut-être dit naïvement que ça ferait moins mal que si ça avait été directement à Röhr. Elle a bien failli te tuer sur-le-champ (avec ses yeux). Cela dit, certainement à la différence de Magnus, elle a su ronger son frein, afin d’écouter ton histoire. Il n’y a rien de pire que de sincèrement révéler sa propre trahison. Cependant, tu es prêt à tout, à tout accepter pour montrer ta bonne foi. Des heures de legilimencie, des informations primordiales sur l’Einsicht, tout est bon pour garder ta place à l’Heimdall. Ces mois-ci ont été particulièrement difficiles ; ce n’était pas tant que Sonja -puis Magnus- mettait ton corps à l’épreuve. Il s’agissait ici de ton mental, malmené des années durant par une âme double. Tu n’étais pas au bout de tes peines puisqu’il a fallu que Sonja efface une partie de ta mémoire afin que tu ne subisses plus les ordres du Premier. Une opération douloureuse mais nécessaire, auquel cas tu serais devenu fou ; il n’y a rien de pire que d’entendre des voix dans sa tête auxquelles on ne peut obéir. C’est aussi terrible que ce fut jouissif, à l’époque où tu venais de sceller dans le sang ton pacte avec le Premier. Quoi de plus confortable que de ne pas avoir à penser par soi-même ?
C’était fini à présent. La confiance est revenue, petit à petit, méfiante comme un animal sauvage. Mais tu as été patient, et en as été récompensé. A présent, tu t’occupes des recrues, veillant à ce que l’erreur que tu as été ne soit pas reproduite. Un rôle à responsabilité, certes, et qui résonne un peu comme un avertissement, un constant rappel que tu leur dois tout, puisqu’au dehors, tu n’es plus rien. Dehors, tu es porté disparu, tu es mort, tu ne connais plus personne et tu ne sors que quand Sonja te récompense d’un flacon de polynectar. Cela dit, maintenant que Grindelwald a été remis aux autorités américaines, tu espères que tu pourras davantage mettre le nez dehors, officiellement, du moins ; puisque le droit, tu le prends de temps en temps au nez et à la barbe de tes comparses à la tête d’Heimdall. C’est ça ou devenir fou et leur péter entre les mains, sans qu’ils n’aient rien vu venir. Parce que te faire oublier ton allégeance d’antan, c’est une chose, mais la Bête, elle, se rappelle. HRP Personnage : PV Face claim : Kristofer Hivju Pseudo : castace Âge : 23 Où avez-vous connu le forum : je suis dans les poubelles petits papiers du staff Comment décririez-vous votre rythme RP : selon les périodes de rendus et les cours de rig Commentaire : me voilà, tout en barbe, en muscle et en anger issues |
| | | Paul Lindemann Autres Revelio Date d'inscription : 28/01/2018 Messages : 411 Baguette : En bois de tilleul argenté, coeur d'écaille d’Ajattar en poudre Marks : 248
| Sujet: Re: "We are werewolves, not swearwolves !" (wolf) Jeu 1 Fév - 22:06 | |
| Ha ! Toi ici, enfin, et avec ce pv qui envoie du très très lourd J'ai hâte de voir un peu plus tes lignes, ce que j'ai lu de tes écrits sur un certain kleenex m'a déjà vendu du rêve, là ça va être fab gngngn |
| | | Magnus Röhr Gouvernement | Heimdall Revelio Date d'inscription : 18/03/2017 Messages : 467 Baguette : 28.2 cm, plume d'alkonost et chêne européen Marks : 317
| | | | Wolfgang Lehmann Heimdall Revelio Date d'inscription : 30/01/2018 Messages : 51 Baguette : 22 cm, bois de mélèze, cheveux de vélane Marks : 52
| | | | Magnus Röhr Gouvernement | Heimdall Revelio Date d'inscription : 18/03/2017 Messages : 467 Baguette : 28.2 cm, plume d'alkonost et chêne européen Marks : 317
| | | | Konrad Reinhardt Gouvernement | Autres Revelio Date d'inscription : 18/02/2017 Messages : 415 Baguette : Bois de pin, coeur en crin de Sombral, 29cm, rigide. Marks : 224
| | | | Hilda Jörgen Einsicht Revelio Date d'inscription : 09/02/2017 Messages : 419 Baguette : / Marks : 331
| | | | Revelio
| | | | Ariel J. Jadefluff Autres Revelio Date d'inscription : 27/01/2018 Messages : 234 Baguette : bois de frêne, cœur plume de phénix, 27,94 centimètres, entêtée et fidèle, production de sorts élégants, flexibilité fragile. Marks : 44
| Sujet: Re: "We are werewolves, not swearwolves !" (wolf) Jeu 1 Fév - 22:39 | |
| omg, ce pv est tellement bien ! je suis contente de savoir ce toutou pris par quelqu'un ! et ce gif dans ton histoire. j'adore ce passage dans got. bienvenue parmi nous et bonne chance pour l'écriture de ta fiche de présentation ! |
| | | August Häring Gouvernement | Einsicht Revelio Date d'inscription : 27/01/2018 Messages : 118 Marks : 87
| | | | Erwin Häring Autres Revelio Date d'inscription : 27/01/2018 Messages : 27 Baguette : 30cm, bois d'olivier tropical, plume de phénix. Marks : 31
| | | | Wolfgang Lehmann Heimdall Revelio Date d'inscription : 30/01/2018 Messages : 51 Baguette : 22 cm, bois de mélèze, cheveux de vélane Marks : 52
| | | | August Häring Gouvernement | Einsicht Revelio Date d'inscription : 27/01/2018 Messages : 118 Marks : 87
| | | | Walter Davis Einsicht | Autres Revelio Date d'inscription : 27/01/2018 Messages : 125 Baguette : d'emprunt, a perdu la première celle du coeur, lors d'un malheureux raid de l'Einsicht. Marks : 71
| | | | Revelio
| | | | "We are werewolves, not swearwolves !" (wolf) |
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