Il est le fondateur et leader de l'Einsicht. Le plus grand Mage Noir qui ai jamais foulé le sol depuis Herpo l'Infâme. Ses légions pullulent dans toute l'Europe et terrorisent population sorcière et moldue. On en parle avec peur et crainte, personne n'arrivant à comprendre son audace, et comment il a pu résister aussi longtemps contre le monde entier.
Heureusement, aujourd'hui le monstre est derrière les barreaux, de l'autre côté de l'Atlantique, chez les Américains. Si on en entend parler, à présent, c'est avec la tristesse des horreurs passées et la satisfaction de la gloire retrouvée. Ils sont nombreux, cependant, à espérer son retour.

On le sait terrible. On le devine, simultanément, charmant. D'origine modeste, on l'a d'abord méprisé, regardé de haut, malgré l'argent lui permettant d'aller à Durmstrang. Il n'y arrivera jamais. Effectivement, il n'a pas réussi. Il s'est fait expulser de l'école lors de sa dernière année. Un comble. Qu'il parte en Angleterre, loin de l'Allemagne, cela fera des vacances à tout le monde. On a d'abord pas remarqué son retour sur le territoire germanique. On avait, même, oublié ce jeune homme tout aussi charmant qu'inquiétant. On a pas voulu y croire, quand les rumeurs ont commencé à courir. Des sorciers ? Qui tuent des moldus ? Le jeune Gellert, vouloir briser le Secret Magique ? Impossible. Il n'y arrivera jamais. Et, d'années en années, l'Einsicht s'est étendue jusqu'à s'infiltrer en Russie et commencer, doucement, à toquer aux portes de la France. On ne rigole plus vraiment, en entendant le nom de Grindelwald. Il a perdu son prénom, d'ailleurs, sans y perdre ses nombreux amis au sein de la noblesse et autour.
Au sein de l'Einsicht, on respecte cette présence suave aux sourires amusés qui ne montent pas jusqu'aux yeux et au regard tendre qui les garde pourtant à distance. Il est souvent vu, de loin, en train de parler à ses plus puissants alliés. Seuls les Bienfaiteurs ont la possibilité de le voir de plus près. Ils découvrent un homme amène, presque discret. Il a cependant toujours l'air de savoir avant toi ce que tu vas dire. Tu as toujours l'impression de parler pour lui plaire. Il ne s'énerve jamais. Ne se brusque pas. Pourtant, il vit dans le plus grand des désordres et, après tout, c'est lui qui a toujours veillé à garder l'indépendance des Branches et la hiérarchie chaotique qui caractérise l'Einsicht.
Malgré ses sourires, on le sait sadique et cruel. On essaye, parfois, de comprendre, ce qu'il prépare véritablement. Surtout, il est obsessionnel. Libérer les sorciers. Révéler le Secret Magique. Ne plus être les inférieurs des moldus, plus jamais. Et c'est uniquement lorsqu'il exprime l'étendue de cette obsession que l'on peut enfin voir la violence du Mage Noir.

Perseus n'est pas le genre d'homme à se déplacer pour rien, et l'Allemagne - aux yeux des Américains, ce n'est plus rien une fois Grindelwald capturé. Le BIMI a simplement voulu mettre de l'ordre dans ce petit pays, au passage américaniser un peu leur façon de vivre et emballé c'est pesé. Mais Perseus trouve ça stupide de se priver d'une aussi belle ouverture sur l'Europe. Un pays déjà à terre est facile à accaparer et à briser. Pour ensuite le reconstruire comme on le souhaite. On lui laisse les rênes de la German Affair et le président du BIMI lui donne carte blanche. Quelques jours de préparation intense plus tard, il est en Allemagne, à disserter sur la Liberté devant quelques milliers d'allemands. Il sait bien que l'accueil ne sera pas chaleureux, il sait bien que les noblions - si chers au vieux continent, ne seront pas heureux de le voir s'incruster dans ce système bancal qui leur sert de Parlement, mais Perseus n'est pas là pour que les allemands l'aiment. Il est là pour imposer la marque américaine. Et avec le sourire s'il vous plait.

On dit beaucoup de choses et son contraire sur Perseus. Mais s'il y a bien une chose sur laquelle tout le monde s'accorde, c'est son charme. Porté par son sourire. Perseus l'utilise avec plus d'assurance encore que sa baguette - ce qui n'est pas peu dire lorsqu'on connait les capacités magiques du personnage. Au BIMI, où il est vice-président depuis huit ans, on recherche ce sourire-là qui peut signifier augmentation s'il vous est adressé. Après Perseus a également la réputation de pouvoir vous annoncer votre licenciement - ou votre mutation dans un pays lointain et pluvieux, sans sourciller et sans se départir de sa bonne humeur.
De nombreuses rumeurs courent sur lui, notamment sur ce qu'il a du faire pour accéder au poste très haut placé de vice-président avant même ses quarante ans. Personne ne parle de meurtre, parce que ce genre d'accusation ressemble bien trop à de la diffamation, mais on le pense peut-être, et on baisse les yeux lorsqu'on croise la haute silhouette d'Armstrong dans les couloirs.
Duelliste, stratège, très bon pâtissier amateur, Perseus a toujours su qu'il était destiné à faire de grandes choses. Il ne s'en ai jamais caché. Alors en attendant que le poste de président du BIMI se libère, il s'étend un peu, cherche des pays d'Europe sur lesquels mettre sa botte à la manière des grands conquérants moldus. Sauf que l'Empire des États-Unis dépassera tout ce que l'Histoire ait jamais connu.