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HILDA | I found God and all His devils inside her. |
Hilda Jörgen Einsicht Revelio Date d'inscription : 09/02/2017 Messages : 419 Baguette : / Marks : 331
| Sujet: HILDA | I found God and all His devils inside her. Dim 28 Jan - 17:24 | |
| Hilda Jörgen Hors-la-loi & Einsicht
« She had a heartful of love and devotion She had a mindful of tyranny and terror »
INFORMATIONSNom : JÖRGEN. Marque de son humiliante humanité, le nom de Jörgen ne lui appartient pas. Il n’y a que les humains pour avoir de nom de famille : la vélane, elle, se contente du prénom de sa Matriarche. Prénom ◆ HILDA. Lorsque sa mère lui a trouvé un prénom guerrier, elle ne s’attendait sûrement pas à la voir mener de véritables troupes. Certaines changent leur prénom, après l’exil, mais Hilda, elle, a toujours conservé ce reliquat de sa mère. Une des rares choses qui n’aient pas changé. Surnom ◆ Officiellement, au sein de l’Einsicht, c’est PREMIÈRE JÖRGEN ou rien. Le respect est de mise pour la dame de nature susceptible et au rayon vert facile. Un an et demi au pouvoir et elle n’entend presque que cela à ses oreilles. Elle se souvient, parfois, de tous ces prénoms fictifs que les hommes ont maintes fois cru lui appartenir. Lieu & date de naissance ◆ Aucune idée du lieu exact de sa naissance. Les Shterki de Hjørdis sont trop nomades pour s'alourdir de ce genre de détails. La date, cependant, sa mère, ses tantes, ses sœurs s'en souviennent : 8 janvier 1887. Quarante ans exactement depuis, et Hilda n'a plus rien de celles qu'on s'imaginait le jour de sa naissance. Nationalité ◆ Une fois l'exil commencé, il a fallu s'inscrire aux listes administratives sorcières. Elle s'est annoncée Allemande, sûre au moins de l'origine paternelle. Beaucoup cependant, se sont amusés à questionner sa légitimité à bénéficier de ce titre. Monstrueuse, et rien d'autre. Elle en est bien plus persuadée qu'eux : l'Allemagne n'a aucune place dans son cœur. Métier ◆ Hilda aurait dû pouvoir vivre vide de tout métier. Une vélane ne travaille pas, c’est bon pour les humains. Venu l’exil, elle n’a pas compris ce qu’on attendait d’elle. Les amants furent dépouillés et les passants détroussés. Le chant arriva comme par accident. Elle comprit qu’on pouvait la payer pour ça, et de là est passée du bar miteux, à l’opérette grotesque, jusqu’à la noblesse de l’opéra. Aujourd’hui, Hilda a laissé derrière elle la lumière de la scène et la richesse d’une vie de cantatrice reconnue : la diva n’a plus que carnages, rapts et amants pour survenir à ses besoins. Lieu d’habitation ◆ Ayant été parmi des Shterki nomades, Hilda a gardé cette habitude de ne jamais s’arrêter où que ce soit. Souvent, elle rôde dans les maisons de ses amants. Il lui arrive de rester dans une ville plus d’une semaine et, effectivement, Hambourg a pu voir passer ses nombreux aller et retour. Dernièrement, cependant, la crise de l’Einsicht et la crainte de Heimdall la contraint à rentrer, le soir venu, dans les troubles rassurants du LAND DE MUNICH, non loin de NUREMBERG. Statut de sang ◆ Pas le moindre sang sorcier ne coule dans les veines d’Hilda, elle est MONSTRUEUSE et ne s’en cache guère. On lui dit, pourtant, qu’elle n’est plus que demi-vélane et, elle-même, sent la faiblesse humaine se glisser en elle à chaque fois qu’elle doit brandir une baguette. Elle refuse. La monstre en elle refuse toujours de capituler. Classe sociale ◆ Il a fallu se trouver sous le nez de Magnus Röhr pendant plus de dix ans pour qu'il réalise son affiliation à l'Einsicht. Depuis, cependant, Hilda est HORS-LA-LOI. Plus encore, elle est recherchée activement par le gouvernement, encore plus par Heimdall et d'autant plus par Magnus Röhr lui-même. On ne trahi par le Landgraf impunément, dit-on. État civil ◆ Une vélane, bien entendu, ne se marie pas. Une demi-vélane non plus, d’ailleurs. L’homme ne mérite pas d’être lié de la sorte à une des leurs. C’est la partie humaine et sale d’Hilda qui, parfois, craque. La faute et la faute seule de cet exil, de ce demi-femme qui lui dévore les entrailles. Sa faute si, un jour, elle a pu rêver s’attacher à un humain. Plus jamais, bien entendu, elle ne souhaitera appartenir à un sorcier. Ce serait grotesque, vraiment. Sous-groupes ◆ Dès l’alliance de Grindelwald avec les monstres, Hilda a rejoint les rangs de l’Einsicht. Le coeur vibrant encore de rage, jeune demi-vélane bafouée, elle se précipita vers les promesses de puissance et de revanche que le Mage Noir susurrait à ses oreilles. La Monstrueuse lui a donc ouvert les bras. Elle a d’abord été infiltrée, avantagée par sa tendance à devenir l’amante d’hommes influents. De longues années, elle se plia aux lourdes exigences d’une vie de mensonges, avant que la mascarade ne soit révélée au grand jour. A partir de là, fini la carrière de chanteuse, fini les amourettes simulées avec les grands, elle du se précipiter dans les jupons protecteurs de Nuremberg pour échapper au courroux du gouvernement, et d’une nouvellement formée Heimdall. Par la suite, Hilda a abandonné les fioritures du charme pour se reconvertir dans les massacres de masse. Les moldus, à tuer, c’est presque trop facile. Instaurer un climat de peur, cela dit, est une tâche subtile qui lui convient à ravir. Depuis peu, elle est allée encore plus loin et, en laissant son supérieur mourir dans un terrible accident, a pris sa place. Elle dirige la Monstrueuse avec une témérité parfois critiquée. Et on l’accuse parfois d’avoir poussé trop loin le carnage, et d’avoir causé la chute de Grindelwald.
Éducation ◆ En tant que vélane, la magie lui est venue par instinct et la violence par nature. Elle était prometteuse, vraiment, la petite Hilda qui courait derrière ses soeurs plus âgées, déjà brûlante de compétition. A sa deuxième naissance, cependant, le jour de son exil et au début de sa vie de demi-vélane, rien ne lui vint naturellement. La baguette était un objet incongru et absurde, la magie était coincée et étriquée. Tout devait être douloureusement acquis. Elle n’atteint aucune école, refusa tout professeur engagé et raisonna sa honte en choisissant comme mentor une femme tombée sous son charme. Le chant, lui aussi, lui demanda du travail. Soudain, il fallait faire des efforts pour posséder un homme. Encore aujourd’hui, Hilda vibre de frustration et jalousie. Elle aurait du être puissante. Sa magie instinctive lui manque, sa transformation, la force de sa Matriarche et de ses soeurs. Elle est une version diminuée d’elle-même et cela ne fait que décupler ses efforts désespérés pour la moindre bribe de pouvoir.
Opinion politique ◆ Hilda a longtemps été au service de sa Matriarche et seule la satisfaction de cette figure supérieure, lui était nécessaire. Aujourd’hui, Hilda est seule. Depuis le jour fatidique de son exil, elle n’a plus jamais trouvé de véritable loyauté à qui se vouer. Elle s’appartient à elle, et à elle seule. Bien sûr, elle a juré fidélité à Grindelwald. Bien entendu, Magnus a vu rouler sur ses lèvres toutes les tendres promesses de fidélité, de possessivité, tout ce qui permettait de conserver l’homme jaloux. Bien d’autres ont vogué sur le navire de ses promesses creuses et étanches. Même l’ancien Premier, avec son précieux Artefact, n’a soumis sa volonté que le temps qu’elle l’assassine finalement. Son opinion politique est donc la sienne propre. Celle de la haine de l’humain, tout simplement. Elle veut renverser le gouvernement, semer le chaos, et si cela coïncide avec les objectifs de Grindelwald, alors elle le suivra. Malgré ses beaux discours sur la famille Monstrueuse, et sur la cause en elle-même, elle les trahira tous le moment venu.
Réputation ◆ Parmi le peuple allemand, il y en a encore qui se souviennent de la belle chanteuse d’Hambourg. Bien sûr, on savait qu’il y avait du sang de vélane dans cette terrible rousse qui leur faisait tous tourner la tête. On ne savait pas trop, on s’en souciait guère. Tout cela vola en éclat lorsque le Landgraf lui-même, Magnus Rörh, l’a dénonça comme étant une agent de l’Einsicht. Depuis, elle fuit et se cache, et on n’en entend plus parler. Il ne reste plus que les membres de l’Einsicht, et surtout ceux de la Monstrueuse, pour subir encore ses colères. Présente depuis les débuts, elle charme son monde et on trouve nombreux monstrueux lui vouant davantage fidélité qu’à Grindelwald lui-même. C’est en partie grâce à eux qu’elle a réussi, il y a un an et demi, à renverser et tuer le précédent Premier pour devenir elle-même Première. On raconte qu’elle est cruelle et barbare. On raconte qu’elle a oublié la subtilité du début de sa carrière, que l’âge la rend acre et mesquine. Elle n’est plus si tendre, elle ne ment plus aussi bien. Mais sur le terrain, quel carnage.
Particularités ◆ Les souvenirs palpitent encore derrière ses paupières lorsqu’elle se perd dans ses rêveries. Fut un temps, elle pouvait invoquer les éléments par la simple pensée, considérer l’air comme un membre indépendant qui amènerait, dans sa main, l’objet désiré et les hommes, ah, les hommes avaient à peine besoin d’entendre le son de sa voix pour se précipiter à ses pieds. Elle a été vélane, absolument vélane. Puis les Reinhardt, la distance, la corruption, ont provoqué l’exil. Aujourd’hui, elle n’est plus que la moitié d’elle-même. La baguette accrochée à sa ceinture pèse sur ses hanches comme un poids mort qu’elle essaye vainement d’apprivoiser. Bien qu’elle maîtrise parfaitement les sortilèges les plus brutaux, la subtilité est loin d’être le fort de sa magie. Elle fait principalement confiance à ses charmes, ses mensonges, et le résidu de magie instinctive qu’elle a pu préserver. La communauté magique la méprise, et elle la méprise en retour. Ils sont des rats, et partager leur sang est une honte, un affront à son origine supérieure. Les mâles, surtout, sont risibles. Seuls les plus puissants peuvent mériter sa considération.
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| | | Hilda Jörgen Einsicht Revelio Date d'inscription : 09/02/2017 Messages : 419 Baguette : / Marks : 331
| Sujet: Re: HILDA | I found God and all His devils inside her. Dim 28 Jan - 17:24 | |
| CHRONOLOGIE CONSTRUIRE
8 janvier 1887 | Naissance de Hilda parmi les Shterki de Hjørdis. Elle est la troisième fille de sa mère. 21 mars 1900 | Hilda est particulièrement fière d’accompagner ses soeurs pour la première fois en ville, pour la fête des Lumières. On commence enfin son éducation de vélane. 3 décembre 1902 | Hilda met au monde un enfant, un fils de runiste. La honte sera telle et le désir de meurtre si profond qu’il faudra la poigne de Hjørdis sur son poignet pour la calmer. Elle est coupable, depuis ce jour-là. 13 mai 1903 | Gert Reinhardt est vraiment charmant, et vraiment influent. La jeune vélane savoure sa proie. Pas pour longtemps.
S’ENFUIR
16 mai 1903 | Elja Reinhardt découvre le pot aux roses. Confronte son mari. Capture la vélane. Enferme la vélane. Installe sur la vélane l’Étau, artefact qu’elle apprendra à haïr. L’abominable collier disgracieux limite ses mouvements, sa magie et son charme. 21 mai 1903 | Il fait sombre. Elle est seule. Elle n’a jamais été seule auparavant. 4 juin 1903 | Il fait trop chaud. Le sous-sol l’étouffe, l’Étau serre plus fort dès qu’elle résiste. Elle se sent petite. 13 août 1903 | Elja lui a rasé les cheveux. Le contact du métal sur la peau était désagréable. Sa main sur sa nuque était désagréable. La haine dans son regard, aussi. Cette chienne va les revendre. Il fait moins chaud, cela dit. 21 septembre 1903 | Ils sont en retard. Il n’y a pas à manger. Il n’y a plus de visage humain derrière ses repas : on les descend magiquement. Troisième domestique qu’elle charme. Ils sont en retard. Elle se sent seule. Elle espère qu’Elja reviendra lui raser les cheveux. Parfois, elle lui parle. 14 octobre 1903 | Le fils d’Elja découvre son existence. 15 octobre 1903 | Il revient. 17 octobre 1904 | Il est encore là. 7 mars 1903 | Il lui parle, encore. Il résiste plus que son père. 11 février 1905 | Elle le hait. Elle hait sa mère. Sa femme. Son fils. Elle hait ses obligations, et les barreaux de cette cage. Elle pleure en lui disant qu’elle n’a plus que lui. Elle voudrait mentir. 21 septembre 1905 | La solitude continue de peser. On oublie encore de la nourrir. L’Étau se fait plus étroit chaque année, Elja refuse de le détendre. Et lui qui ne peut pas venir tous les jours. 6 mars 1906 | Il craque, il était temps. 7 avril 1907 | Elle le supplie. Elle le conjure. Elle l’implore. Desserre l’Étau. Laisse-moi rentrer. Je reviendrai. Elle lui promet. 6 juin 1907 | Elle le supplie. Elle le conjure. Elle l’implore. Desserre l’Étau. Laisse-moi rentrer. Je reviendrai. Elle lui promet. 13 novembre 1907 | Elle le supplie. Elle le conjure. Elle l’implore. Desserre l’Étau. Laisse-moi rentrer. Je reviendrai. Elle lui promet. 8 janvier 1908 | Il ramène le contrat. Il le supplie. Il la conjure. Il l’implore. Lie-toi à moi. Ne me quitte pas. Reviens-moi. Elle lui promet. L’Étau se desserre.
REVENIR
15 janvier 1908 | Hjørdis est retrouvée. Sa mère, ses soeurs, ses cousines. Elle est de nouveau à la maison, après cinq ans d’absence. Elle est faible et épuisée. Elle arrivera à obtenir une brève embrassade de la part de sa mère avant qu’on ne la juge et qu’on ne l’exile pour le temps passé sous l’Étau ainsi que son pacte la liant à un humain. Sa magie, fugitivement retrouvée, lui est de nouveau arrachée. 21 janvier 1908 | Elle erre sur le territoire, désespérée. Elle finit par dépouiller un sorcier de sa baguette et de sa maison. Elle ne sait pas s’en servir. 15 février 1908 | Elle commence enfin une relation avec une sorcière qui lui apprendra la magie et les règles de la société magique. 27 février 1908 | Hilda réussit enfin un lumos. Sa baguette est un nouvel Étau. 6 janvier 1908 | Le contrat pèse. 15 mars 1908 | Elles déménagent près de Stuttgart, où Hilda savoure la présence rassurante de la Forêt Noire. 1er juin 1908 | Résister au contrat devient de plus en plus dur. 17 juillet 1908 | Pour la première fois, Hilda chante devant un public. L’ersatz de pouvoir que cela lui procure la grise. 18 août 1908 | Elle a de nouveau un rapport sexuel avec un homme. La pression du contrat devient insoutenable. 15 septembre 1908 | Elle chante à Nuremberg. 27 septembre 1908 | Konrad Reinhardt acquiert un appartement supplémentaire à Albrecht-Dürer-Straße, dans son fief. 2 décembre 1908 | Il ose se lasser, ose la quitter. Trop fade, dit-il. Trop humaine, comprend-elle. Plus jamais, promet-elle.
TRAHIR
3 décembre 1908 | Hilda chante à Hambourg, dans un bar. 5 décembre 1908 | Hilda chante toujours à Hambourg, dans le même bar. 7 décembre 1908 | Le bar devient glauque, confie-t-elle à un homme, qui lui trouve une place plus adaptée. 18 décembre 1908 | Elle croise par hasard Magnus Röhr, héritier du Landgraf de Hambourg. Elle ne le laisse pas lui échapper. 5 janvier 1909 | Magnus Röhr acquiert un nouvel appartement, à Kleiner Schäferkamp, dans son fief. 8 janvier 1909 | Il est là pour son anniversaire. Elle lui dit l’aimer. Il la croit. 8 février 1909 | Il croit être le seul. Il nie l’aimer. Elle sait le contraire. 18 février 1909 | Elle lui dit l’aimer. Elle aimerait mentir, cette fois. 5 janvier 1909 | Hilda chante à Nuremberg. Le Burggraf est dans le public. Elle dort à Albrecht-Dürer-Straße. 10 janvier 1909 | Konrad est bien plus bavard que Magnus, lorsqu’il s’agit de politique, remarque-t-elle. 11 janvier 1909 | Magnus est bien plus jaloux que Konrad, lorsqu’il s’agit d’elle, remarque-t-elle. 11 février 1909 | Hilda exécute un spectateur trop entreprenant. 6 mars 1909 | Hilda revient d’une semaine en Russie avec Magnus. Le soir, elle dort à Albrecht-Dürer-Straße. 6 mai 1909 | Hilda apprend qu’elle est enceinte de Konrad. Konrad apprend qu’elle le quitte pour Magnus. Magnus apprend qu’elle est enceinte de lui. 11 février 1910 | Hilda Jörgen sort enfin de six mois passés à Kleiner Schäferkamp. La femme de Magnus meurt en donnant naissance à son fils. On pense l’enfant décédé, avant que le père n’annonce qu’il a réussi à survivre. L’enfant a de magnifiques cheveux roux. On ne fait aucune remarque. 15 août 1910 | Hilda commence à chanter de l’opérette. 26 septembre 1910 | Hilda chante à Nuremberg. 27 septembre 1910 | Konrad Reinhardt acquiert un appartement supplémentaire à Schoppershofstraße, dans son fief. 18 septembre 1910 | Dans une énième dispute, Hilda fait remarquer à Magnus que s’il veut vraiment la garder pour lui seul, il n’avait qu’à l’épouser. 8 février 1911 | Magnus propose à Hilda de devenir sa fiancée. Sans même réfléchir, elle dit oui. 9 février 1911 | Elle regrette. 9 février 1912 | Ne regrette pas. 9 février 1913 | S’impatiente. 14 février 1913 | Elle passe une merveilleuse soirée avec un homme fort charmant, amateur d’opéra, souhaitant devenir son mécène. Paul Lindermann entre dans sa vie, tout de tendresse et de calme. 1er août 1914 | Ils font tout un drame de la déclaration de guerre des moldus, Hilda lève les yeux au ciel. Seule sa carrière la préoccupe. 13 février 1915 | Les sorciers s’y mettent. Tout le monde s’en va. Hilda lève de nouveau les yeux au ciel. Ils reviendront vite.
GRANDIR
14 février 1915 | Elle passe une merveilleuse soirée avec son mécène, Paul Lindermann. 21 février 1915 | Paul Lindermann acquiert un appartement supplémentaire à Leipziger Straße, à Berlin. 2 mars 1915 | Hilda commence à chanter de l’opéra. 5 mars 1915 | Une spectatrice vient visiter la chanteuse à la fin de la pièce, quelques médisants remarquent que c’est une demi-vampire. 10 mars 1915 | Hilda rencontre Gellert Grindelwald. 27 avril 1915 | Hilda est présente lors des Premiers Accords Monstrueux. Hjørdis ne lui accorde aucun regard. Ses soeurs, ses cousines, et ses nièces non plus. Elle tâche de leur rendre la pareille. 1er mai 1915 | Hilda dort presque tous les soirs à Leipziger Straße. 16 juillet 1915 | Elle participe à son premier massacre pour l’Einsicht. 25 janvier 1916 | Petra rencontre Hilda par hasard. Elle est la dixième ce mois-ci à rencontrer au détour d’un chemin une femme qui changera sa vie. 28 mai 1916 | Magnus Röhr est en permission à Hambourg. Hilda dort à Kleiner Schäferkamp. 19 août 1916 | Hilda chante Elektra, à Nuremberg. Le Burggraf n’est pas dans le public, et son héritier n’est toujours pas revenu de la guerre. 13 janvier 1917 | Elle arrête de compter les moldus qu’elle a tué. 14 février 1917 | Paul et Hilda passent une merveilleuse soirée, comme chaque année. Elle lui parle, énormément. Enrobe plus qu’elle ne devrait. Elle pleure presque, avoue même du bout des lèvres une solitude qu’elle ne s’imaginait même pas avoir. Elle s’en veut. Cela, elle ne lui dit pas. 15 février 1917 | Magnus Röhr reçoit la visite d’une femme rousse qui n’est pas sa femme. Les rares moldus à la voir passer ne se souviendront jamais de cette soirée. 21 juillet 1917 | Paul et Hilda passent la semaine à Swinemünde. 21 septembre 1917 | Paul et Hilda obtiennent des billets pour la coupe d’Allemagne. Elle s’ennuie. Ils partent avant la fin du match. 22 décembre 1917 | Magnus doit retourner au front après avoir passé la nuit blanche avec elle. Ils ne reviendront jamais. Cette maudite guerre n’en finira jamais. L’affection des sorciers pour cette charade qu’est le Secret Magique l’abasourdit. Le soir, elle tuera des moldus. 15 mai 1918 | Elle arrête de compter les sorciers qu’elle a charmé. 11 novembre 1918 | Ils reviennent.
MENTIR
11 novembre 1918 | Ils reviennent. 12 novembre 1918 | Hilda passe la nuit à Kleiner Schäferkamp. 15 novembre 1918 | Hilda passe la nuit à Schoppershofstraße. 18 novembre 1918 | Hilda oublie Paul. 24 novembre 1918 | Hilda chante à Hambourg. 3 décembre 1918 | Hilda chante à Nuremberg. 15 décembre 1918 | Hilda passe voir Paul. 21 novembre 1918 | Magnus l’énerve. 28 décembre 1918 | Konrad l’ennuie. 31 décembre 1918 | Hilda oublie Paul, et au lieu de chanter participe à un massacre. 14 février 1919 | Magnus la découvre, un soir où elle n’a pas oublié Paul. S’ensuit, entre les cris, la liste de tous les amants qu’elle a eu pendant la guerre et depuis la guerre. 21 juin 1919 | Hilda profite du monde provoqué par les votes pour espionner les bureaux de tous ses Graffen d’amants. 14 septembre 1919 | Hilda n’est toujours pas mariée. Peu importe. 14 février 1920 | Hilda se souvient de Paul. 5 janvier 1921 | Hilda chante Carmen à Nuremberg, devant le nouveau Burggraf, Konrad Reinhardt. 14 février 1921 | Elle est trop occupée à hurler sur Magnus pour penser à quoi que ce soit d’autre. 6 mars 1921 | Saloperie de petite fouine de merde de Till qui vient foutre la merde dans les plans parfaitements huilés. Le Parlement brûle. Anke hurle. Hildan n’est pas loin. 7 mars 1921 | Puisqu’un certain Röhr n’est pas capable de tenir ses promesses, Hilda dit oui à Konrad. Il faut juste que la femme de celui-ci ne dise plus rien du tout. 15 mars 1921 | La femme du Burggraf de Nuremberg meurt dans de terribles circonstances. La famille est profondément endeuillée. Konrad lui demande un peu de temps pour que tout se passe convenablement. Ces sorciers… 21 mars 1921 | Le Burggraf de Nuremberg dit oui à Anthea Drache, fille de son Landgraf, un très bon parti. Une très mauvaise idée d’énerver une vélane. 5 avril 1921 | Le fils ainé du Burggraf de Nuremberg, Aldemar Reinhardt, est retrouvé mort dans son lit, nu. Le jeune homme de dix-huit ans a été vu la veille avec une femme aux flamboyants cheveux roux. 7 avril 1921 | Konrad Reinhardt revend son appartement à Kleiner Schäferkamp. 25 avril 1921 | Saloperie de Heimdall de merde qui commence à foutre son nez partout. Ils peuvent pas les laisser buter des moldus en paix ceux-là ? Qu’est-ce que ça peut bien leur foutre ? 21 juin 1921 | Mauvaise idée de parler d’Heimdall à Magnus. Très mauvaise idée. Respire, ma fille. Tu es en vie, il n’a pas pu en savoir tant que ça. Mais il sait. Toi, l’Einsicht, la Monstrueuse. (Il ne sait pas pour Andreas.) Pour Nuremberg aussi, il sait. Il ne lui reste plus que. 22 juin 1921 | Même Paul lui tourne le dos. La laisse à la porte. Même lui, semble-t-il, la condamne pour ça. Elle n’ose même pas aller voir les autres. Elle ne chantera plus.
DÉTRUIRE
25 juin 1921 | Hilda Jörgen quitte officiellement son rôle d’Infestée et d’Égarée. Elle abandonne son réseau d’espions, ne garde quasiment que Petra, qui l’informe personnellement. Tous ceux qu’elle a recruté, cependant, se souviennent d’elle. Elle devient Massacrée et Dépouillée. Cela lui convient tout autant. 13 novembre 1921 | La vie loin du luxe l’irrite. Ne plus avoir à gérer sa myriade d’amants la repose, cependant. Ne plus entendre Magnus crier aussi, cela la repose. 14 février 1922 | Depuis un appartement dépouillé par la Monstrueuse, elle n’oublie pas Paul. 7 mai 1922 | Le temps passe vite quand on massacre. Les corps s’accumulent et expient sa faiblesse. Elle faillit moins, dernièrement. 8 mai 1922 | Hilda a besoin d’être hébergée. Konrad Reinhardt acquiert une petite maison à Parsifalstraße, dans son fief. 13 janvier 1923 | Le temps passe vite. Il n’y a plus grand chose à penser. Hilda comprend à quel point charmer était complexe, et à quel point tuer est plus simple. Cela la relaxe. Elle n’est vraiment pas quelqu’un de cérébral. 8 juillet 1924 | Hilda s’essaye à la torture. Cela l’ennuie vite. Trop de simagrées pour des résultats bien maigres. Heureusement, il y a toujours quelqu’un pour le faire à sa place. 7 juin 1925 | Hilda en a marre de suivre les ordres d’un incapable. Marre de ne tuer que quelques moldus de ci, de là. Ils ne servent que de diversion à la Bienfaitrice, de cobayes à l’Obscure, tout en crevant de faim. De plus, elle a faim de plus d’influence. 7 août 1925 | Le plan de la demi-vélane fonctionne. Qōl Ekhád est entre ses doigts, palpitent entre ses lèvres, glisse le long de sa gorge. Un pouvoir immense s’installe contre son coeur, le fait battre plus vite, plus fort. Elle est Première. Et elle ne veut plus rien être d’autre. En quelques mots, elle commande la destruction totale de Beelen. 21 août 1925 | Les Dépouillés ont autorisation de s’attaquer à des maisons sorcières et d’en tuer les propriétaires. 16 février 1926 | Les pertes sont nombreuses, mais toujours plus nombreuses sont les victimes. Des Gracieux la mettent en garde. Anke la met en garde. Konrad ne dit rien. 16 juillet 1926 | Parait-il que Grindelwald n’approuve pas beaucoup la direction que prend la Monstrueuse. Dommage. 26 janvier 1927 | Gellert Grindelwald annonce à sa Première qu’il viendra assister au massacre du lendemain. Elle lui fait comprendre toute la joie que cela lui procure. (Et merde.) 27 janvier 1927 | En route pour les rejoindre, Gellert Grindelwald est capturé par Heimdall. (Et merde.) (Et merde.) (Et merde.)
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THÈMES
Compétences magiques et baguette : La baguette traine. Hilda la regarde à peine, au quotidien. Elle est dans son sac, à sa taille, posée sur un bureau ou une table sans qu’elle y fasse trop attention. Elle l’oublie, parfois, et soupire de cet objet encombrant. Certains décrivent leur baguette comme une extension de leur esprit. Elle en voit beaucoup l’utiliser pour tout et n’importe quoi. Impossible, pour elle, ce n’est qu’un corps étranger, un intrus qui serait utilisé pour combler la part manquante d’elle-même. Fut un temps, c’est naturellement qu’elle pouvait invoquer les éléments. Aujourd’hui, il faut cette baguette qui traine. D’autres l’attrapent, ils sifflotent, appréciatifs : “Bois de Sucupira, une bonne trentaine de centimètres, joli pommeau… tu l’as eu pour combien ?” Elle sourit alors, parce qu’elle n’a jamais payé pour une baguette de sa vie. Volées ou offertes, jamais payées. Elle ne dépense pas son argent pour cet objet qu’elle hait. On lui demande le cœur. “Cheveux de vélane,” répond-elle, platement. Et tous d’acquiescer, avec un sourire de connivence, presque mutin. Bien sûr. Une époque, elle racontait à ses amants que c’était un cheveux de sa mère, qu’elle lui aurait confié en partant. Connerie. À ses monstrueux, elle raconte que c’est un morceau de la chevelure de Hjørdis elle-même. La vérité, c’est qu’on ne lui offre que ça. Comme une bonne grosse blague qui se serait répandue et qui voudrait qu’elle utilise ce qu’elle a perdu pour faire une mascarade de magie. Hilda ne sait pas faire de jolis sortilèges. Ses mouvements sont brusques. Au quotidien, sa baguette git comme un membre mort. Durant les massacres, elle ne fait qu’alterner quelques sortilèges meurtriers, et des invocations élémentaires qui se rapprochent le plus de ce qu’elle a pu connaître. Elle sait très mal canaliser sa magie, en digne vélane, et elle doit se retenir de transplaner au moindre éclat d’humeur, de peur de se désartibuler. Les crises de magie involontaire sont fréquentes. Tout part en éclats, dès qu’elle s’énerve. Ses éclats de joie sont tout aussi dangereux. Comme quelque chose d’enfermé, désespéré de s’exprimer un jour.
Casier judiciaire : Hilda n’a jamais été légale. N’a jamais voté. Ne l’a jamais désiré. Qu’on puisse la prendre pour humaine l’horrifie. Qu’on veuille l’intégrer à cette société magique l’écoeure. Elle n’accepte pas les lois sorcières comme étant les siennes, et elle rit quand on essaye de juger sa morale. Elle a tué, trompé, trahi. Elle a séduit des hommes influents pour leur voler secrets et richesses. Ces secrets, ces richesses, elle les a cédées à Grindelwald. Elle a espionné des nobles qui pensaient la posséder. Elle a tué ceux qui le pensaient un peu trop fort. Elle a massacré des moldus. Massacré des sorciers. Torturé des infiltrés. Puni des récalcitrants. Elle oeuvre pour détruire le Secret Magique. Elle a, enfin, du sang de vélane en elle. Tout cela, le gouvernement le sait. Ses anciens amants le savent, les femmes qu’elle a aimé aussi. On sait ou suppose toutes les atrocités qu’elle a pu orchestrer. Certains savent même qu’elle est la Première de la Monstrueuse. Pour tout cela, elle est hors-la-loi.
La culpabilité de ces actes est cependant loin de l’accabler. Ce ne sont pas les souvenirs des massacres qui la tiennent éveillée le soir. Ce qui résonne, toujours, c’est la voix de sa Matriarche, de Hjørdis, alors qu’elle complète la cérémonie de son exil. Bien entendu, cela ne lui sera plus jamais possible. Hjørdis, qui l'aurait exilée d'avoir tué un de ses fils, ne lui pardonnerait jamais son abominable faute. C'est tout ce qu'elle désire obtenir. Jamais, cependant, elle ne le demandera. Et l’idée de se pardonner elle-même serait absurde. Si elle est fautive, c’est d’avoir manqué à ses devoirs de vélane, et de s’être trop approchée des humains. Trop faible. Cinq ans durant, elle a vécu dans une cave, amoindrie et humiliée, servile à des sorciers qu’elle aurait dû manipuler sans heurts. Rien que ça, rien que cette proximité et cette faiblesse ont justifié son exil. Elle se souvient du regard de ses soeurs, lorsqu’elle leur a révélé le contrat qu’elle avait dû lier avec Konrad Reinhart afin de s’enfuir. Le pacte magique n’a fait qu’entériner le mépris ambiant. Liée magiquement à un homme, c'est pire qu'un mariage. Aucune vélane ne s'abaisse de la sorte. On ne pardonne pas les erreurs de jeunesse, chez Hjørdis. Au contraire, les plus jeunes se doivent d’être plus irréprochables que la Matriarche elle-même, pour mériter de rester. Rien que cela, c’était trop pour ses sœurs. Alors Hilda n’a rien dit de plus. N’a rien dit sur les autres promesses qu’elle a pu murmurer, sans mensonge. Sur la terrible solitude qu’il semblait seul à pouvoir atténuer. Sur les malédictions qu’elle a pu psalmodier à l’encontre de sa femme, de son fils, de sa mère, qui le retenait de se dévouer à elle. Elle n’a jamais dit ces fautes-là, à qui que ce soit, et encore moins à la Matriarche sévère la privant déjà d’une famille à peine retrouvée. Elle ne faillira plus, s’est-elle promis en les quittant. Ce sera sa leçon et, maintenant, d’autant plus maintenant qu’elle n’a plus rien, elle suivra la loi des Shterki. Tant de fois depuis, elle a failli. Chaque crise d’humanité, chaque élan d’affection pour un homme, la laisse amère. On l’a de nouveau humiliée, dénigrée, voire abandonnée. Les sorciers se sont permis de la juger selon leurs critères, et elle a dû fuir tout comme elle avait fui ses Shterki. Et immanquablement, elle récidive. La profondeur de sa faute la dépasse et l’étourdit, la fait vibrer d’une rage et d’un besoin de rédemption sans commune mesure. Alors elle se dévoue à ce qui ne lui appartient plus, elle essaye de s’absoudre en détruisant tout ce qui peut l’être. Et chaque vie prise chez l’ennemi est comme une offrande, une petite tentative pour mériter un pardon.
Les Moldus et le Secret Magique : Si les sorciers sont des immondes rats, les moldus sont les cafards dont se préoccupent les rats. Le Secret Magique est pour Hilda une aberration. Se mettre à genoux, ployer la tête, subir, alors qu’un seul sorcier peut, s’il le désire, soumettre des milliers de moldus ? Le rapport de force est pourtant évident : les sorciers devraient apprendre leur place aux moldus. Les moldus devraient apprendre à craindre les sorciers, et les sorciers devraient arrêter de trembler à l’idée qu’on découvre leur existence. Tout cela, cependant, ne la concerne pas. Hilda, elle, si elle travaille activement à la chute du Secret, ne le fait certainement pas par conviction politique. Créer un monde meilleur pour les sorciers, non merci. Leur connerie, c’est pas son problème. Hilda n’a pas un rapport politique ou conceptuel avec le Secret Magique : elle le perfore à coup de massacres tous les mois. Elle n’y réfléchit pas vraiment : il est l’ennemi. C’est sa mission, lui a dit Grindelwald, et elle accomplit sa mission. Elle se sent moins coupable quand elle le fait, moins humaine, plus monstrueuse, et c’est bien tout ce dont elle a besoin.
Liens familiaux : Sa famille c’est l’Einsicht, c’est la Monstrueuse, assure-t-elle à ses disciples et alliés depuis des années maintenant. Bien sûr qu’ils sont tout pour elle, et elle ferait tout pour les protéger. Ses enfants, ses amours, ses chéris. Tout pour eux. C’est par amour qu’elle se donne tant pour la cause et Grindelwald est pour elle comme le père qu’elle n’a jamais connu. Elle respecte profondément les anciens Premiers et elle regrette profondément ce qui est arrivé à son prédécesseur. Les mensonges lui échappent bien plus facilement que la vérité, et elle en viendrait presque à y croire elle-même. C’est que sa véritable famille s’éloigne de plus en plus et elle a davantage vécu sans elles qu’avec elles. Sa rage explose de magie instinctive lorsqu’elle réalise, parfois, comme elle a pu oublier les traits de sa mère, de ses sœurs, ses tantes, ses cousines, toutes les vélanes, les Shterki de Hjørdis. Toutes celles qui aujourd’hui la haïssent et, surtout, la méprisent, restent cependant les seuls êtres vivants qu’elle puisse considérer comme une famille. Elle s’y accroche, désespérément, sans réciprocité. La loyauté n’a pas d’importance tant qu’elle peut sentir l’appartenance.
Ses fils, quant à eux, n’ont pas d’existence à ses yeux. Elle ne se souvient du visage d’aucun de ces poupons mâles à l'entrejambe disgracieuse et écœurante. Elle ne les a pas tués, et c’est là la seule générosité dont elle se sent capable. Un fils de runiste, à ses quinze ans. Un fils de Burggraf, à ses vingt-trois ans. Etc. Tous abandonnés. Seul Andreas a pu lui être utile. En faisant croire au Landgraf Röhr qu’il était son fils, elle a d’autant plus attaché leurs deux existences. Savoir qu’un fils de vélane est élevé comme le digne fils d’un Landgraf la fait parfois ricaner, seule. C’est bien là toute l’étendue des pensées affectueuse qu’elle a pu avoir pour sa progéniture.
Vie amoureuse et sexualité Bien entendu, Hilda aime les femmes, faute de ne pouvoir aimer de vélanes. Les sorciers, quant à eux, doivent trimer dur pour être autre chose que des cloportes. La demi-vélane n’a jamais aimé que les courbes de la gente féminine, la douceur de leurs lèvres, la finesse de leur diction. Bien entendu, elle a eu des amants. Plus que d’amantes, d’ailleurs : jamais elle n’irait collectionner des femmes comme on additionne des trophées derrière une vitrine. Les hommes, cependant - les hommes de pouvoir exclusivement - ont facilement gagné l’accès à ses sourires et tendresses. On s’est précipité à sa porte, elle a roucoulé dans leur cou, attisé des compétitions, laissé ruisseler son rire le long d’une gorge déployée et découverte. On s’est damné pour elle. Certains souffrent encore de la folie passionnelle dans laquelle elle les a plongés. Les hommes lui appartiennent si facilement, et elle s’en moque si éperdument, qu’elle ne saurait pas s’en priver. Qu’elle ne savait pas s’en priver. Aujourd’hui le temps où elle vivait entourée d’attentions et d’amour est durement révolu. Fut un temps elle avait la passion de Magnus, la douceur de Paul, la présence de Konrad. Et les autres, tous les autres qu’elle entretenait comme si elle n’avait qu’eux seuls. Fut un temps, elle avait ce talent de roucouler tendrement, de mentir et tromper. Le charme lui était instinct. Depuis quelques années, cependant, tout cela s’étiole. Depuis Nuremberg, depuis l’exil, depuis que tous savent sa monstruosité. Ils sont tous partis et, de rage, elle s’est dévouée au carnage. Et de se dévouer au carnage, elle a perdu tout goût aux douceurs des relations amoureuses qu’elle savait si bien contrôler, autrefois. Aujourd’hui les mièvreries l’irritent, les compliments l’indiffèrent et elle ne sait plus jouer la comédie que pour ses machinations. On s’est dégoûté d’elle, quand on n’a pas fui à toutes jambes en comprenant l’étendue de sa barbarie. Tous se brisent dès qu’elle les heurte un peu. Seul Konrad reste. Seul lui reste et persiste et revient, inlassablement. Elle l’oublie, parfois, dans l’ombre de sa vie comme le poids impérissable de sa culpabilité. Insupportable Konrad qui l’a abandonnée, trahie, trompée, tant de fois. À qui elle a rendu la pareille, au centuple. Toujours revenu. À croire qu’il est le seul à l’aimer parfaitement, entière et vivante, dans toute l’étendue de son abomination.
CHAMP LIBRE Il est aisé de trouver la Première durant un massacre. Elle qui auparavant tenait à son masque d’anonymat comme une pucelle s’accroche à son honneur laisse de plus en plus souvent ses cheveux voler dans son dos. Lorsqu’on lui fait la remarque elle répond, acerbe : “S’ils meurent tous, il n’y aura personne pour se souvenir de mon visage.” Dans un sens, cela plait aux troupes, qui apprécient la présence rassurante d’un chef dans leur dos. De l’autre, c’est incongru, et ridiculement risqué. Comme beaucoup de choses que fait leur tempétueuse Première. La trouver est donc simple, l’aborder est plus risqué. Le pauvre Massacré cherchant à ouvrir la bouche près d’elle se retrouve à devoir subir un ordre sec : “Parle.” Aussitôt, l’ordre lui occupe la cervelle, envahit son crâne, occupe sa bouche, fait déborder ses lèvres et : “On voulait vous prévenir de l’arrivée imminente de Heimdall, Première.” Aucune réaction. Elle continue d’observer le cadavre gisant sur le pavé, encore une baguette à la main. Il déglutit. Il se demande si elle a vraiment fait partie des favorites de la noblesse allemande, à l’époque. Il se demande à quoi elle ressemble, quand elle cherche à charmer quelqu’un. Il ne l’a jamais vue charmer qui que ce soit parmi les Massacrés, pas depuis qu’il est là. Il se demande si- “J’ai entendu. Pourquoi es-tu là ?” La déglutition se fait difficile. Il faudrait qu’ils arrêtent, qu’ils retiennent, que certaines questions ne sont pas posées. Ils espèrent toujours, quand même. “Nous voulions savoir s’il ne serait pas temps de rentrer ? Les victimes sont déjà nombreuses, Heimdall est en marche, et la Cardinale- - La Cardinale peut aller se faire foutre.” Silence. Bien, ne pas aborder le sujet de la Cardinale. On l’avait prévenu pourtant. “Nous restons. Les Dépouillés peuvent se replier, les Massacrés restent, on en tue une petite troupe et on s’en va.” Il hoche la tête pendant qu’elle avance, s’approche jusqu’à pouvoir toucher le cadavre. Elle s’agenouille et ses doigts effleurent la joue qui n’a pas été tailladée par un sortilège. Elle fronce les sourcils. “Vous le connaissiez peut-être, Première ?” Il parait qu’elle les connaît tous, les riches. Il parait qu’elle les tue tous, peu à peu. Qu’elle n’en a aimé aucun. Qu’elle n’aime que les femmes. Qu’elle n’aime personne. Elle se tourne vers lui, très lentement. Il peut voir la crispation de sa machoire, comme si elle se retenait de dire quelque chose. Cela arrive souvent, avec la Première. Ils ont souvent l’impression qu’elle se retient de leur hurler dessus. Il se retient de trembler. Elle répond finalement, lentement : “Je ne sais plus.” Cela a l’air de la plonger dans une intense réflexion. Il ne bouge pas et l’observe juste, en essayant de deviner ce dont elle essaye de se souvenir. Elle finit par secouer la tête, comme pour s’ébrouer, faisant s’agiter des cheveux qu’elle ne prend jamais la peine d’attacher. Déjà, elle se relève. “On y va.” Elle le dépasse, sa robe ne fait pas de bruit quand elle s’agite autour de ses jambes. Il sait que c’est un sort, mais cela l’impressionne toujours. “Il y a encore une famille sorcière, dans la rue adjacente, on devrait pouvoir les attraper.” Elle dégaine sa baguette pendant qu’il trottine derrière elle. Il ne sait pas trop s’il est plus ou moins en sécurité à ses côtés, mais il y reste, sans trop réfléchir. “Des suceurs du gouvernement. Ils ont vendu leur fille anormale, ces enfoirés.” Il acquiesce. “On les bute avant que les autres chiens arrivent, et je serai satisfaite. Tu vas m’aider.” Elle lui lance un rapide regard, avant de faire voler en éclats la porte de la maison qu’elle semble viser. Il devine l’esquisse d’un sourire. Il parait que c’est comme ça que tu montes en grade. En passant le seuil, elle rajoute : “Tu es nouveau. Arrête de laisser les plus vieux t’envoyer aux courses. Et n’hésite pas à laisser ta marque sur ton passage. Les réparations sont à la charge de l’État.” Et elle se met à rire. Ça dévoile sa gorge et ça fait briller encore plus ses yeux. Elle paraît satisfaite. Lui a peur. Il sait que c’est à cause de ce genre de rires que les Gracieux s’énervent de plus en plus. Pourtant, quand elle exécute dans des injures tous ces sales enfoirés qui ont cru pouvoir nous la mettre à l’envers il y a une satisfaction qu'il n'avait encore jamais ressentie. Il appartient à quelque chose qui n'appartient pas qu'à lui, et qui pourtant cherche à venger le mal qu'on lui a fait personnellement. Il est là pour la vengeance, et il ne pensait pas trouver cela aussi exaltant.
HRP Pseudo : Egon (GG) Âge : Quasi quart de siècle. Où avez-vous connu le forum : J'ai oublié. Comment décririez-vous votre rythme RP : Relatif à la charge administrative. Personnage :PV Faceclaim : Christina Hendricks Commentaire : Maman est là. |
| | | Paul Lindemann Autres Revelio Date d'inscription : 28/01/2018 Messages : 411 Baguette : En bois de tilleul argenté, coeur d'écaille d’Ajattar en poudre Marks : 248
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| | | | Konrad Reinhardt Gouvernement | Autres Revelio Date d'inscription : 18/02/2017 Messages : 415 Baguette : Bois de pin, coeur en crin de Sombral, 29cm, rigide. Marks : 224
| | | | Hilda Jörgen Einsicht Revelio Date d'inscription : 09/02/2017 Messages : 419 Baguette : / Marks : 331
| | | | Paul Lindemann Autres Revelio Date d'inscription : 28/01/2018 Messages : 411 Baguette : En bois de tilleul argenté, coeur d'écaille d’Ajattar en poudre Marks : 248
| | | | Magnus Röhr Gouvernement | Heimdall Revelio Date d'inscription : 18/03/2017 Messages : 467 Baguette : 28.2 cm, plume d'alkonost et chêne européen Marks : 317
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| | | | Albrecht Reinhardt
Revelio Date d'inscription : 28/01/2018 Messages : 19 Baguette : Ventricule de dragon, ébène du gabon, 25cm, un peu rigide Marks : 23
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| | | | Hilda Jörgen Einsicht Revelio Date d'inscription : 09/02/2017 Messages : 419 Baguette : / Marks : 331
| | | | Konrad Reinhardt Gouvernement | Autres Revelio Date d'inscription : 18/02/2017 Messages : 415 Baguette : Bois de pin, coeur en crin de Sombral, 29cm, rigide. Marks : 224
| Sujet: Re: HILDA | I found God and all His devils inside her. Sam 10 Fév - 2:04 | |
| REVE T'OUVRE SES PORTES Non mais v'là que l'autre elle me fait feeler sur une chrono. Une chrono ! Que dirait notre vieille prof d'histoire, hein ? C'est pas sérieux tout ça. Alors Hilda, ce petit lapin ( ) (pour remplacer le lapin on a un cochon rôti) elle est bien mignonne et tout, mais je pense que si on fait pas gaffe elle va nous foutre le feu à l'Allemagne (tsé, tant qu'elle laisse la Bavière, moi ça me va) alors voilà j'ai bien hâte qu'on puisse tout foutre en l'air, gueuser comme des sagouins etc. avec ce perso qui me fait baver partout Allez, t'es validé. Va séduire et tyranniser le monde, et tuer quelques héritiers de Burggrafen, puisque t'as l'air de kiffer (tmtc tu sais que j'ai feelé)
Félicitations, tu es validé(e) ! Avant de te ruer dans la zone rp cependant, une petite chose s'impose, le recensement. Merci de bien vouloir passer dans ce sujet afin que nous puissions t'ajouter à toutes les listes nécessaires. Une fois cela fait, nous te conseillons d'ouvrir une fiche de liens afin d'augmenter ton carnet d'adresse. C'est aussi un moyen idéal de trouver des partenaires RP ! Nous te conseillons d'ailleurs, avant de commencer à rp, de bien prendre soin de vérifier la période de jeu en cours afin de bien savoir comment dater tes sujets. |
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| | | | HILDA | I found God and all His devils inside her. |
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