Le temps passe lentement, sur Revelanda Arcanis. Chaque scène dure un certain temps, et il n'est pas possible de dépasser ce point au sein de ses rps. Vous pouvez, pour surveiller le temps qui passe, vous référer à la chronologie ci-dessous, ainsi qu'à → l'annonce temporelle qui donne un aperçu rapide de ce qui se déroule dans la scène en cours. Les scènes sont regroupées en actes, afin d'organiser plus globalement les axes du forum.

Pour que nous puissions tous nous retrouver, merci de préciser dans la description de vos rps l'acte et la scène concernées !

Tout au long de l'histoire, et plus encore depuis l'officialisation du Secret Magique, les sorciers ont regardé le monde se construire sans pouvoir l'influencer. Toujours en retrait, les sorciers n'ont jamais pleinement pris le pouvoir sur l'histoire moldue et, au contraire, l'ont subie à maintes reprises. Leur territoire devait se moduler en fonction des guerres moldues, bien qu'on a souvent trouvé des sorciers dans l'état-major moldu.
Les sorciers ayant pleinement influencé l'histoire moldu sont rares et souvent critiqués. La discrétion est de mise et on valorise la capacité à se débrouiller sans se faire repérer. Dans le cadre du forum, si vos personnages ont pu participer à des événements historiques, ils ne pourront pas en avoir la prérogative. Ne décrivez pas comment votre ancêtre a organisé la Révolution Française.

(Note : La Seconde Guerre Mondiale n’a pas eu lieu ! On appelle donc la Première Guerre Mondiale la “Grande Guerre”, sans moyen de la comparer à l’autre. Ne l’oubliez pas dans vos rps.)

Les sorciers se sont toujours plus ou moins mêlés des histoires de guerre des moldus. Après tout, ils en subissent toujours les conséquences. Les nobles, surtout, viennent se mêler à l’état-major pour s’exercer aux tactiques militaires. En ce sens, la Grande Guerre ne fit pas exception. Pour le reste, cependant, tout changea.

Dès  février 1915, en voyant le conflit empirer, les sorciers commencent à s’y impliquer pleinement. Dans l’état-major, bien sûr, ils sont de ceux à envoyer au casse-pipe de très nombreux soldats, loin de considérer les vies moldues comme aussi précieuses que des vies sorcières. Les moyens à disposition sont, cette fois, vertigineux et, depuis l’arrière, il est de plus en plus facile de déplacer plusieurs milliers de soldats, ou de lâcher un gaz mortel sur une zone étendue. Le bruit des obus ne les atteint pas.
De l’autre côté, cependant, dans les tranchées, les sorciers sont de plus en plus nombreux. Les jeunes hommes de familles mixtes s’impliquent pour leur pays. Plus le conflit approche, plus les autres s’impliquent, dépassés par l’ampleur des événements. Ils s’imaginent tous pouvoir changer les choses d’un coup de baguette. La réalité est toute autre. Les tranchées n’ont rien à voir avec ce qu’ils imaginaient de la guerre et l’absence d’intimité, la peur, l’absurdité des conflits, les empêchent d’utiliser leur magie à bon escient. Des soldats meurent sans qu’ils ne puissent rien y faire et le Secret Magique manquera, en de nombreuses fois, d’être brisé par des soldats sorciers frustrés de devoir rester sans baguette.
La défaite sera d’autant plus amère pour la communauté sorcière. Et le traité de Versailles, en 1919, finit d’humilier la fierté allemande des deux côtés. Après cela, il semble impératif de se positionner par rapport au Secret Magique : le renforcer ou le détruire, pour ne pas reproduire les mêmes erreurs. Une conclusion que ne semble pas avoir atteint le gouvernement sorcier.

C’est à 18h, le dimanche 6 mars 1921 que Till Sternberg découvre qu’Anke Sternberg, sa soeur et Landgräfin de Berlin, compte effectuer un coup d’état le soir-même.
En effet, cela faisait déjà plusieurs mois que la Cardinale de la Bienfaitrice négociait avec le Burggraf de Nuremberg, Konrad Reinhardt, dans l'optique de renverser le gouvernement allemand. Le Reinhardt était venu vers elle afin de lui proposer un marché : il lui ouvrait les portes de la ville et lui permettait de prendre le Parlement, situé au coeur de la ville de Nuremberg, sans lui opposer aucune résistance en échange de quoi on lui promettait l'appui de Grindelwald pour obtenir le contrôle de tout le Land de Munich.
Comme prévu, la Landgräfin déclare à 19h30 une réunion d’urgence de toute l’Assemblée. Elle leur laisse le temps de se rassembler, puis à 20h pile fait irruption avec une escouade de Bienfaiteurs.
Il ne reste personne.
Une demi-heure auparavant, son frère a fait irruption dans la pièce, a révélé le complot et a réussi à convaincre l’Assemblée de déménager au plus vite de Nuremberg, avec le Ministère. Il n’y a plus aucun gouvernement à renverser.
Celui-ci se retrouve à Berlin et investit le Tribunal de la Cour Fédérale. Simultanément, ils annoncent la condamnation d’Anke Sternberg et anoblissent son frère, Till Sternberg, au rang de Landgraf. Les alliés de l’Einsicht, bien que présents, se font discrets durant la cérémonie. Le Landgraf de Hambourg, Magnus Rörh, essaye bien d’organiser une chasse aux traîtres, mais la décision ne reçoit étrangement pas la majorité.
Pendant ce temps, à Nuremberg, Anke et ses Bienfaiteurs incendient le bâtiment officiel gouvernemental. Sa rage nourrit un feu dont les cendres et les ruines ne pourront jamais être déplacées. Aucun sang ne coula ce soir-là, et pourtant la face politique de l’Allemagne s’en trouva à jamais bouleversée, lui valant le nom de Nuit Blanche de Nuremberg.

CONSÉQUENCES :
Depuis ce jour, l'Assemblée et le Ministère ont définitivement déménagé à Berlin.
C'est suite à cet événement que Magnus Röhr crée Heimdall.
Du côté de Nuremberg, l’alliance des Reinhardt avec l’Einsicht n’a pas été découverte et la ville n’est pas sous autorité de Grindelwald. Cependant, les troupes de l’Einsicht sont très présentes, les sorciers évitent d’y faire les malins, on sait qu’ils sont nombreux dans les environs. Le Burggraf prétend faire ce qu’il peut pour rétablir la situation mais manquer de moyen pour éloigner une si grande force de frappe.

Depuis la guerre, l’Allemagne a de grandes difficultés financières. La dette aux pays vainqueurs de la Grande Guerre entraîne une crise financière majeure. L’inflation, commencée depuis la fin de la guerre, vire en hyperinflation. Elle touche d’abord les moldus, puis les sorciers, dans des proportions jusque là inégalées. La nourriture, surtout, est très difficile d’accès pour la communauté magique et, pendant un an, la vie sera extrêmement chère, atteignant des absurdités comme le verre de bière coûtant quatre milliards de marks. Depuis 1924 cependant, les moldus ont réussi à arrêter la crise et à rendre sa valeur à la monnaie.
L’impact de cette crise peut encore se faire sentir. Elle a favorisé certains et condamné d’autres. Les inégalités provoquées par la crise sont encore palpables et l’absurdité de ce que les allemands ont vécu pèse encore sur les mémoires. Fut un temps, l’argent n’avait plus de valeur, en changeait chaque jour, et travailler ne garantissait pas de manger.
Et, surtout, ce qui ne semblait jusque là qu’une histoire de moldu a fini par toucher la communauté sorcière de façon bien plus profonde que ce qu’ils auraient  pu imaginer.

Personne ne saurait oublier les massacres du 7 août. Nul besoin de préciser l’année, tant l’été 1925 reste gravé dans la mémoire des sorciers.

Depuis une dizaine d’années, déjà, les monstres de l’Einsicht massacrent la population moldue dans une tentative de briser le Secret Magique, et de montrer la faiblesse des moldus. Les attaques, cependant, restent éparses, causent quelques centaines de morts moldues, avant que les fautifs ne disparaissent dès l’apparition des forces gouvernementales.
Ce 7 août cependant, le village de Beelen, dans le Land de Bonn, se fait raser. Pour la première fois, les moldus ne sont pas les seuls à connaître la mort, et de nombreuses familles sorcières périssent. Tout est brûlé. Les envoyés gouvernementaux sont maîtrisés, et exécutés. Si on suppose beaucoup de pertes dans l’Einsicht, les conséquences de l’autre côté sont incommensurables.
En premier lieu le gouvernement cherche à dissimuler l’ampleur des dégats. De terribles rumeurs courent cependant, les journaux nient, se contredisent, pendant plusieurs semaines. C’est un papier anonyme qui révèle les terribles conséquences du carnage. Seule la finale de la coupe d’Allemagne, le 21 septembre suivant, réussit à calmer l’esprit des citoyens.

Ils sont peu à comprendre pourquoi ce jour-là a été différent, et pourquoi les massacres de l’Einsicht se font toujours plus sanglants depuis cette date fatidique. L’attaque a été, en effet prévue comme étant modeste. C’est quelques heures après l’arrivée de la Monstrueuse à Beelen que tout s’accélère. Hilda Jörgen, à l’aide de quelques alliés, organise l’assassinat de son propre Premier, afin de prendre sa place. Et une fois l’artefact en sa possession, prétendant de venger son supérieur tué par une famille sorcière locale, ordonne à ses troupes de “tous les tuer”.

Suite à la prise de pouvoir des Röhr, dans le nord, une vague d’agitation révolutionnaire commença à souffler sur le pays. Conscient de ces perturbations, Magnus, le fils d’Hedwig Rörh décida d’en profiter pour tenter d’unifier le pays. Il envoya plusieurs émissaires dans les trois autres Lander, à Cologne, à Berlin et à Munich. Les deux premiers, soucieux de ne pas attiser les braises d’une révolte populaire dans leur territoire, accueillirent positivement les propositions de Magnus Röhr qui avançait notamment l’idée de création d’un Parlement où les dirigeants de Lander et de Bourgs pourraient se réunir afin de décider ensemble de la conduite du pays.
Munich, qui était alors sous l’autorité d’Antonia Drache, deuxième représentante de la dynastie, ne fut pas aussi réceptif aux idées novatrices du Landgraf nordique. L’émissaire fut renvoyé à son maître en pièces détachées. Il manquait d’ailleurs un bras, une jambe et un morceau du flanc – le dragon d’Antonia avait eu faim.

Sans surprise cet outrage fut pris comme une déclaration de guerre de la part de Röhr et de ses alliés. Les trois Lander d’Hambourg, Berlin et Cologne entrèrent donc en guerre contre le Land de Munich en 1697. Cette conflit, que l’on appela plus tard la Guerre des Lander, dura pendant trois ans.
Trois ans de conflit quasi-ininterrompu sur un front qui s’étendait de la Forêt Noire jusqu’en Saxe. Si les Lander du nord pensaient au départ écraser facilement Munich et ses vassales, ils déchantèrent dès les premiers mois. La population sorcière était plus nombreuse dans le sud et même s’ils restaient inférieurs en nombre les partisans de Drache étaient soutenus par Typhon, le dragon ramené de Chine par Antonia. Ce dernier était particulièrement redouté des soldats des autres Lander, et sa présence, lors de certaines batailles, entraînaient des pertes conséquentes pour Hambourg, Cologne et Berlin. La guerre semblait alors partie pour durer et s’enlisait jusqu’à la bataille de Weimar, en novembre 1699.
Cette bataille, que l’on surnomma « le duel des deux héritiers », confronta un contingent conduit par Maximilien – le deuxième du nom, Drache, le fils d’Antonia et une cohorte de Viktoria Röhr, l’aînée de Magnus. Les deux héritiers se retrouvèrent face à face et s’entretuèrent. Certains disent que Drache s’est effondré le premier, d’autres que c’est Röhr qui toucha terre avant son adversaire. L’unique certitude est que le duel clotûra cette bataille : les deux partis d’un commun accord récupérèrent les corps de leur chef pour les ramener dans leurs fiefs. Une trève d’un mois fut déclaré.

Durant cette trève, Maximilien – le troisième du nom, Drache, le petit fils d’Antonia, nouvellement orphelin, décida de prendre les choses en main. La guerre durait depuis trop longtemps, faisait trop de dégâts tant par l’aspect humain qu’économique. Il tenta de raisonner sa grand-mère qui, malgré la mort récente de son fils, ne voulait rien entendre. Lors de la Nuit Blanche de Yule, Maximilien empoisonna le repas d’Antonia et la regarda s’éteindre. Suite à ce décès, il invita les Landgraffen à venir le rejoindre à Munich pour discuter des termes de paix. Il insista pour que le Parlement, si cher à Röhr, soit construit à Nuremberg et après trois ans de guerre, la paix fut enfin signé à Munich et le Parlement créé. Quelques jours plus tard des funérailles furent organisées pour Antonia Drache, auxquelles participèrent les quatre Landgraffen. Après ces funérailles vinrent les fiançailles de Maximilien III avec la benjamine de la famille Röhr, pour cimenter leur alliance.